A trois mois des élections cantonales, c’est la première fois en trois ans que les élus de gauche votent contre le budget, dans un contexte local particulier : depuis 2008, droite et gauche sont à égalité de sièges au sein de l’assemblée, le président Jean Raquin (DVD) ayant été élu au bénéfice de l’âge. André Vauchez, le chef de file du groupe Agir à gauche (DVG), qui voulait représenter une opposition « constructive », a décidé d’abandonner la première vice-présidence pour protester contre un budget « qui nous emmène tout droit à une faillite annoncée ». L’élu, dont le canton est concerné par les élections de mars, dénonce en particulier « des dépenses d’investissement non maîtrisées, notamment en matière de voierie, conduisant à une multiplication par trois de l’emprunt depuis 2007 ».
Les dépenses d’investissement sont en recul de 0,9%, à 77,9 millions d’euros, précise-t-on au cabinet du président. Principaux postes :
- les routes (27 millions),
- les collèges (9,3 millions),
- les réseaux d’eau et d’assainissement (7,6 millions),
- et l’aide aux communes et communautés de communes (15 millions sur trois ans).
Le total des dépenses de fonctionnement reste identique à 2010, soit 224,7 millions d’euros, avec une légère augmentation, due à l’évolution automatique de la masse salariale, pour le poste ressources humaines : 10,3 millions d’euros contre 9,7 en 2010.
Les dépenses liées aux allocations de solidarité (APA, PCH, RSA) représentent 94,5% du budget d’action sociale (42,57 millions d’euros).
Forte hausse de l’emprunt
Le volume des dotations de fonctionnement de l’Etat stagne à 73 millions d’euros, tandis que les dotations d’investissement baissent de 15,3 millions d’euros en 2010 à 11,1 en 2011.
La taxe sur le foncier bâti, qui n’évolue pas, devrait rapporter 57 millions d’euros. Le département, qui n’a pas connu de crise immobilière majeure, prévoit une légère hausse des droits de mutation en 2011 : 14,4 millions d’euros, contre 12 en 2010.
Le recours à l’emprunt s’établit à 47 millions d’euros, identique à 2010 mais en forte hausse par rapport à 2009 (30 millions d’euros). Une évolution due à la hausse des dépenses obligatoires, explique-t-on au cabinet du président, tout en précisant que le département peut se permettre cette hausse, son niveau d’endettement étant auparavant très faible. L’encours de la dette est ainsi passé de 89 millions d’euros en 2007 à 147 millions en 2011.
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