« Le travail alternatif payé à la journée permet à ceux qui mendient dans la rue de se relever et de reprendre en main le cours de leur vie », indique Guy Hengen, directeur adjoint du développement social urbain de la ville de Bordeaux (246 600 hab.), qui a instauré le Tapaj dans sa ville en 2012.
Ce dispositif propose à de jeunes toxicomanes âgés de 18 à 25 ans en errance et en grande précarité, à l’origine de nuisances dans l’espace public, d’exercer une activité professionnelle ne nécessitant pas de qualification. Des missions de nettoyage et de désherbage leur ont d’abord été confiées par les services municipaux, puis des entreprises ont été sollicitées. « La municipalité a montré l’exemple afin que les partenaires privés s’impliquent », explique Guy Hengen. « C’est une véritable plus-value pour ces jeunes qui ressentent la satisfaction du devoir accompli et la reconnaissance des riverains dont le regard a changé à leur égard », poursuit-il.
Après quatre ans de mise en œuvre, le procédé a fait ses preuves. En 2016, il a donné lieu à 45 % de sorties positives vers un emploi classique et à 55 % d’orientations vers le soin. L’action, née au Québec dans les années 2000, a été ...
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