Depuis le milieu des années 1990, le contexte idéologique sécuritaire « favorise non seulement le développement des polices municipales mais aussi leur propension à chercher de plus en plus à imiter et suppléer les forces de l’État, lors même que le besoin social et municipal qui les a vu renaître était au départ tout autre », constate le sociologue Laurent Mucchielli.
Dans un article publié dans la dernière livraison de la revue scientifique internationale « Déviance et société », il constate en effet la tendance des élus à « faire de la police municipale une sorte de police nationale bis utilisée par le maire à des fins électoraliste d’affichage sécuritaire et incitée ainsi à se poser de plus en plus en suppléance (voire en remplacement) des forces de l’État jugées défaillantes ».
Équipement, uniformes, signalisation des véhicules, armement, mode d’organisation, dénomination des unités… les policiers municipaux sont ainsi amenés de plus en plus à « imiter les forces de l’État à tous les niveaux ». Certaines polices municipales sont même parfois « mieux équipées que les nationales » et tendent à « allonger leurs horaires de travail et à proposer une ‘offre de réponse policière’, concurrente à celle de polices nationales qui peinent de plus en plus à satisfaire toutes les sollicitations dont elles font ...
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L’évolution des polices municipales en France : une imitation des polices d’État vouée à l’échec ?
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