Un texte gagnant gagnant : tel a été le verdict unanime des syndicats et des élus après la signature, le 4 mai, du premier accord social commun à la ville et à la métropole d’Orléans. Le document, qui fixe la feuille de route jusqu’en 2020, a été entériné par les quatre syndicats représentés, la CFDT, majoritaire, la CGT, FO et la FAFPT, au terme de discussions engagées par les deux collectivités (LR) à l’automne2016.
« Vous avez tous su aller dans le même sens pour que tous les agents s’y retrouvent, je salue cette confiance réciproque et le bon climat des négociations », s’est félicitée Muriel Sauvegrain, premier maire adjoint en charge des ressources humaines.
Clé du succès des discussions, les mesures proposées sont dans l’ensemble plus favorables que celles qui préexistaient, en particulier pour les agents les moins bien lotis, les catégories C et une partie des catégories B.
Leur déroulement de carrière, qui était jusqu’alors moins favorable à l’agglomération qu’à la ville, se retrouve accéléré, grâce à une hausse du ratio moyen d’avancement. Pour la ville, l’accord entérine aussi des mesures spécifiques pour les Atsem, qui avaient fait grève en décembre dernier.
Une protection sociale renforcée
Autre progrès très net, l’harmonisation à la hausse des avantages en matière de protection sociale. Pour la mutuelle santé, les 2650 agents de la ville, qui bénéficiaient d’une participation de l’employeur beaucoup moins favorable que les 550 agents de l’agglomération, voient leur régime aligné sur celui de leurs collègues.
Pour ce qui est de la prévoyance, tout le monde va profiter d’un nouveau contrat aux garanties plus avantageuses qui sera négocié de façon groupée avec les conseils départementaux du Loiret et d’Eure-et-Loir, le SDIS et les communes d’Olivet et Montargis, et d’une participation de l’employeur, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Climat d’écoute
« Nous avons vraiment le sentiment que les choses ont avancé et que l’on a tiré tout le monde vers le haut, avec une attention particulière pour les petites catégories. C’est un accord très favorable aux agents », observe le responsable CFDT Vincent Vedere.
Même son de cloche du côté de la CGT, qui met en avant la qualité de « l’échange et de l’écoute », y compris en cas de désaccord. Et il y en a eu.
« Nous voulions un contrat labellisé pour la mutuelle, avec la possibilité pour chaque agent de choisir son organisme, mais on s’est plié à la majorité en faveur d’un contrat de groupe, même si cela ne nous plaisait pas », relève Pascale Petit, représentante de la CGT.
Autre pomme de discorde, la mention, dans le préambule du texte, de la volonté des élus de réduire de 2% la masse salariale sur la période 2016-2020. La CGT a obtenu, in extremis, qu’il soit bien stipulé qu’elle ne cautionnait pas cet engagement.
Au-delà de ces éléments, l’accord social fixe aussi un certain nombre d’objectifs, et le calendrier s’annonce chargé puisque figurent au menu, le temps de travail, et le régime indemnitaire.
Sans surprise, ces sujets seront « plus chauds et plus délicats compte tenu de enjeux financiers », concède Vincent Vedere. Mais ces derniers mois de négociation sont selon lui « prometteurs » pour les futures discussions, qui pourraient débuter cet l’automne, ou l’an prochain.
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