Le terme d’habitat participatif a été consacré en 2010, au moment de la constitution du Réseau national des collectivités pour l’habitat participatif, mais le phénomène est plus ancien: il trouve ses racines dans le mouvement Castor des années 1950, dans l’habitat groupé des années 1970 et ressurgit à partir du milieu des années 2000, enrichi des exemples de l’Allemagne ou des pays du Nord. Ces initiatives sont impulsées par des groupes de citoyens, souvent militants, partageant les mêmes valeurs de solidarité ou d’éco-responsabilité, désireux de s’engager dans un projet de vie commun. Ils souhaitent participer à la conception de leur logement, du bâtiment même, avec ses parties mutualisées telles que salle de réception, buanderie, chambre d’amis, jardin partagé…
Un Ovni jusqu’en 2012
Face à des problématiques complexes, ils interpellent les collectivités. « Jusqu’à 2012, l’habitat participatif était un ovni pour les collectivités territoriales. Les projets relevaient du bricolage », estime Alain Jund, président du RNCHP et adjoint au maire de Strasbourg (276 200 hab.). La loi « Alur » de 2014 va offrir une reconnaissance légale à l’habitat participatif et créer deux montages juridiques sécurisés (qui entérinent l’expérience du terrain): les coopératives d’habitants et les sociétés d’attribution et d’autopromotion. Formidable levier ...
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Gazette des Communes