Depuis trente ans, la France a connu plusieurs phases de réorganisations territoriales. Autant d’étapes qui ont mené à la territorialisation des politiques publiques, qui doivent à la fois mener les mêmes actions tout en s’adaptant aux spécificités locales. Tout un art, de réussir ce grand écart, mais aussi des méthodes, dont ont débattu Dominique Bussereau, le président de l’Assemblée des départements de France, Anthony Giunta, directeur général des services de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et Stéphane Le Ho, directeur du développement de l’Agence France Locale, lors d’un débat à Sciences-Po le 11 mai.
Partager les politiques publiques pour les rendre plus efficientes
« Il n’y a quasiment plus de politique publique qui est aujourd’hui uniquement menée par l’angle national, prévient d’emblée le président (LR) de Charente-Maritime, Dominique Bussereau. Les collectivités prennent d’ailleurs même leur part sur les compétences régaliennes, pourtant éminemment étatiques. Par exemple, les bâtiments des gendarmeries sont souvent entretenus par les communes ou les départements ! »
« Il est difficile d’imaginer pouvoir travailler chacun seul dans son coin pour améliorer les politiques publiques. Il faut allier l’ensemble des secteurs, le privé, comme le public, l’administration d’Etat comme les fonctionnaires territoriaux », confirme Anthony Giunta, DGS à La Courneuve.
Celui qui enseigne aussi à l’INET donne un exemple de réalisation concrète de ce type de partenariat : « dans notre commune, nous avons décidé de contractualiser une relation globale avec la Caisse d’allocations ...
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