D.R.
Souvent rentables, les travaux de rénovation sont boudés par les ménages, effrayés par l’ampleur de la tâche. Les offres privées ne semblent pas les convaincre. Des structures de tiers-financement d’initiative publique sont en création. Elles peuvent aider les territoires à atteindre leurs objectifs énergétiques dans le bâti ancien. Risque financier oblige, la marche à suivre est réglementée pour ceux qui veulent se lancer. La question du cautionnement en cas de prêt à des copropriétaires reste problématique.
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Publié le 21 mars, le rapport du président du Plan bâtiment durable Philippe Pelletier est sans appel. Le monde de la rénovation énergétique n’arrivera pas à franchir le cap des 500 000 logements rénovés par an fixé par la loi, au vu des solutions de financement existantes. Et ce malgré la montée en puissance des certificats d’économie d’énergie et autres prêts à taux zéro (Eco-PTZ).
Le constat vaut aussi à l’échelle locale. « Notre plan climat métropolitain table sur 9 000 rénovations par an. Les aides que nous proposons en touchent seulement 2 000 », regrette Julien Berthier, chef de projet « rénovation énergétique » à Bordeaux métropole (28 communes, 749 600 hab.). Certes, ce chiffre n’intègre ni les propriétaires, qui ne demandent pas de subventions, ni les bailleurs sociaux, qui jouent leur propre partition. Mais le compte n’y est pas, et d’autres outils comme le tiers-financement sont nécessaires pour aller plus loin.
Les offres qui pointent le bout du nez partent d’un constat : les propriétaires ne savent pas comment s’y prendre pour donner un coup de jeune à leur logement et ils hésitent à s’endetter pour financer des travaux dont ils ont du mal à évaluer l’impact sur ...