Comment éviter le sentiment d’insécurité chez les jeunes enfants tout en se préparant à un risque d’attentat ? C’est à cette question pratique que répond le guide publié fin avril par le ministère des Familles, de l’Enfant et des Droits des femmes.
Huit mois après la publication d’une circulaire relative à la préparation aux situations d’urgence particulière pouvant toucher la sécurité des établissements d’accueil du jeune enfant ou des établissements relevant de la protection de l’enfance, ce document propose des mesures spécifiques pour les lieux d’accueils collectifs d’enfants de 0 à 6 ans.
Faire face aux situations d’urgence
L’objectif est d’accompagner les gestionnaires d’établissement pour se préparer et faire face aux situations d’urgence. De la manière de donner l’alerte en cas d’intrusion à la liste des équipements à prévoir dans « la salle de mise à l’abri », en passant par l’information des personnels, ce guide passe en revue tous les réflexes à avoir en cas d’attentat.
Il s’agit ainsi « d’exercer les enfants par le jeu en les entraînant à se cacher en silence », mais aussi d’élaborer un protocole de sûreté et d’établir une « liste des équipements et activités nécessaires afin de prendre soin des enfants pendant une durée moyenne de 5 heures ». Ce document détaille toutes les modalités de préparation afin de s’adapter au très jeune âge des enfants accueillis dans ces structures, qui peuvent être associatives, privées ou publiques.
Harmoniser les pratiques
Un second guide a également été publié au cours du mois d’avril. Ce document ministériel « à l’intention des services de protection maternelle infantile » propose une « lecture raisonnée du cadre normatif », en vue d’une harmonisation des pratiques. Le ministère de l’Enfant constate en effet que la responsabilité est lourde pour le président du conseil départemental, via ses services de protection maternelle et infantile, car il est le « garant de l’application des normes relatives aux établissements d’accueil du jeune enfant ».
Les services de la PMI doivent ainsi s’assurer que les conditions d’accueil réservées aux tout-petits dans ces structures collectives garantissent leur santé, leur sécurité, leur bien-être et leur développement. Pour cela, ils doivent s’adapter à un « cadre législatif et réglementaire national, qui laisse des espaces ouverts à l’interprétation locale ».
Ce guide avance donc quelques recommandations « susceptibles de constituer une base de travail aboutie pour forger un consensus local ». Il invite les différents acteurs à formaliser les modalités de leur coopération et à trouver dans les comités départementaux des services aux familles une enceinte adaptée au dialogue.
Références