Il y a trois ans, le Grand Nancy (20 communes, 254 100 hab.) initiait un projet visant à faire de Nancy, « la première ville thermale de France ». Si l’on en croit les annonces, ce complexe, mêlant cures et remise en forme, pourrait générer une hausse de l’activité hôtelière de 5 %, représentant un chiffre d’affaires de l’ordre de 2,6 millions d’euros et 11 millions de retombées économiques sur l’agglomération. Pour relever le défi, le Grand Nancy a choisi de laisser le champ libre à un opérateur privé. Choisi d’ici à la fin de l’année, celui-ci recevra une délégation de service public (DSP) pour trente ans afin d’exploiter ce site qui devrait ouvrir en 2020.
- Les subventions ne suffisent plus à restaurer le patrimoine historique
Déléguer la gestion des établissements thermaux au privé
Ce modèle économique est désormais de mise dans la quasi-totalité des villes thermales. Car si cette activité, qui retrouve ses lettres de noblesse, est source de développement économique et touristique, elle peut aussi peser lourd sur les finances locales. Durant la période noire des années 1990, où les stations étaient désertes, nombre de villes en ont fait les frais et les rapports assassins des chambres régionales des comptes se sont multipliés. A commencer pour la première de France, Dax (20 500 hab., Landes). Entre la crise et un contentieux avec le groupe Accor, à qui la ville incapable de faire face à la charge avait confié plusieurs établissements hôteliers en location-gérance en 1997 ...
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