Le temps long de la mise en œuvre d’un projet urbain, son coût accru et la possibilité d’une attractivité nouvelle du site contribuent à l’urbanisme temporaire. Il profite aux collectivités locales, aux propriétaires (publics, privés, aménageurs, bailleurs) et aux habitants par le foisonnement et la mixité des initiatives. Pour la mise en place d’opérations temporaires, de nouveaux acteurs émergent, soit de type associatif et collectif, soit des intermédiaires entre occupants et propriétaires.
« Il y a aujourd’hui un renouvellement des sensibilités. La vacance immobilière est vécue comme une chance et non comme une chose à cacher. La ville se fait sur la ville », explique Jean-Baptiste Roussat, géographe urbaniste et président de Plateau urbain, opérateur de l’urbanisme temporaire. Les projets se multiplient tant en Ile-de-France qu’en province. Certaines expériences ont rencontré un écho important, tel celui suscité par les Grands Voisins, sur le site de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, dans le 14e arrondissement de Paris (2,22 millions d’hab.) : jusqu’à fin 2017 – date à laquelle débutera l’aménagement d’un écoquartier -, cet espace réunit centre d’hébergement d’urgence, foyer de travailleurs étrangers, ressourcerie, studios d’artistes, start-up, ateliers d’artisans…
Si, à l’origine de ce type d’urbanisme, on trouve des occupations sans titre de lieux vacants, aujourd’hui, les projets ont un caractère légal et concernent des immeubles vides, des sites bâtis à l’échelle d’un projet urbain ou des terrains vagues. Pendant un laps de temps donné, les initiatives allient innovation, créativité et ...
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