La hausse unilatérale du point d’indice des fonctionnaires ne passe toujours pas du côté de Villes de France. Dans son adresse aux candidats à la magistrature suprême rendue publique le 15 mars 2017, l’association présidée par la filloniste Caroline Cayeux (LR) lance, solennelle : « Les négociations sur la rémunération de nos agents ne peuvent être menées entre l’Etat et les organisations syndicales sans que les associations d’élus-employeurs n’y soient réellement associées. »
Investie, depuis des mois, sur ce chapitre fonction publique, elle réclame dans le même mouvement des « 35 heures effectives ». En clair : la stricte application du plancher des 1 607 heures qui n’est pas toujours, loin s’en faut, respecté dans les collectivités. Et Villes de France d’évoquer » la question « du/des jours de carence ». Autant de questions qui mériteraient selon Villes de France d’être évoquées « dans le cadre d’un dialogue social national ».
« Schéma national de desserte ferroviaire »
Ennemie du « big is beautiful », l’association présidée par la sénatrice-maire de Beauvais se pose aussi en porte-drapeau de « la France périphérique ». « Les villes non-métropolitaines de plus de 15 000 habitants représentent 30 % du corps électoral. Soit un corps électoral 3,8 fois plus important que celui des 15 plus grandes villes françaises », rappelle-t-elle volontiers.
Aussi, Villes de France réclame-t-elle à la fois « un schéma national de desserte ferroviaire » et « une implantation multi-sites » de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les communes et les intercommunalités membres de l’association ne veulent pas passer sous la coupe des nouveaux grands ensembles régionaux. Elles souhaitent, tout au contraire, que les grandes gagnantes de la réforme territoriale affichent plus de transparence dans leurs « priorités d’investissement » en matière de contrats de plan Etat-régions et de fonds structurels européens.
A l’instar de la plupart de ses consœurs, l’association d’élus préconise une instance formelle Etat-collectivités rendue nécessaire par « la fin du cumul des mandats ». Elle défend également un « contrat territorial triennal » qui donnerait une visibilité sur les ressources des acteurs locaux.
Plus iconoclaste, Villes de France s’aventure dans le domaine réservé du corps préfectoral. Elle souhaite éviter le « turn-over » des représentants de l’Etat dans les territoires. A ses yeux, le maintien dans leur poste des préfets et des sous-préfets pour un « une durée d’au moins trois ans » est, seul, gage d’« un travail efficace ».
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