Vitry-sur-Seine (91 200 hab., + 1,3 %, Val-de-Marne), Cergy (63 000 hab., + 1,9 %, Val-d’Oise), Gaillac (15 100 hab., + 2,4 %, Tarn) : voici trois exemples de villes gagnantes du recensement publié en début d’année par l’Insee. Bien que pointant l’intérêt limité d’une enquête ne faisant que « définir le poids de la population par commune », Daniel Béhar, urbaniste, professeur à l’Institut d’urbanisme de Paris et consultant à la coopérative Acadie, relève néanmoins quelques dynamiques intéressantes.
« Une constante ressort de ce recensement : le poids plus important des communes de taille intermédiaire, détaille-t-il. Sur une carte, on se rend compte que ces villes sont des communes moyennes de banlieue ou dans l’influence d’une aire urbaine (1). Elles croissent au contraire des chefs-lieux de département, qui, eux, continuent de perdre des habitants. » Cette première nuance permet de mieux appréhender les données brutes de l’Insee. « En combinant ces données avec les résultats obtenus par France Stratégie, l’été dernier, indique Daniel Béhar, on constate un double mouvement : une polarisation de l’emploi dans la ville-centre couplée à une diffusion de la population. » Si cette périurbanisation n’est pas nouvelle, on observe toutefois qu’elle se poursuit, voire s’accélère.
Les dents creuses plutôt que la couronne
Pour autant, la couronne urbaine ne semble pas s’étendre davantage, comme dans un modèle à l’américaine. « Ici, ce sont plutôt les dents creuses du périurbain qui sont remplies » par les nouveaux arrivants, note l’urbaniste. Une dynamique qui a son ...
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