Le 8 décembre 2016, la Dihal consacrait son 50e atelier aux « bidonvilles, réalités mondiales, réalités françaises ». Elle assumait ainsi un terme aux connotations négatives, banni du vocabulaire administratif au profit de formules du type « campement illicite », au risque de nier une réalité datant d’un autre âge. Comme le remarquent les auteurs du livre « Idées reçues sur les bidonvilles en France » (1), « il semble que l’on ait des difficultés à assumer qu’il existe des bidonvilles en France. »
Mieux cerner le phénomène
Ce choix, courageux, de la Dihal a deux mérites. D’abord, il place le phénomène dans une continuité historique porteuse d’espoir. Car la volonté politique, incarnée par la loi « Debré » du 14 décembre 1964 sur l’éradication des bidonvilles, a fini par porter ses fruits : on estime qu’ils ont été éradiqués en France vers la fin de la décennie suivante. Le terme permet également de mieux cerner le phénomène en le rapprochant des cinq critères qu’en donne l’ONU Habitat : accès inapproprié à de l’eau salubre ; accès inapproprié à l’assainissement et aux infrastructures ; manque de qualité structurelle des logements ; surpopulation ; statut résidentiel non ...
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