Quatre millions de mal-logés et 12 millions de personnes en situation de fragilité par rapport au logement (en situation de surpeuplement, de précarité énergétique, vivant dans une copropriété dégradée…) : tel est le bilan du 22e rapport annuel que la Fondation Abbé-Pierre a présenté fin janvier. En éliminant les doublons présents dans différents documents, la France compterait 14,6 millions de personnes touchées par la crise du logement.
Quel regard portez-vous sur le quinquennat écoulé ?
Le bilan est mitigé. Certes, il y a eu un important chantier législatif : la loi de mobilisation du foncier public a libéré des terrains pour y construire des logements sociaux et a porté de 20 à 25 % la part de logements sociaux à atteindre dans certaines communes ; la loi « Alur » a mis en place l’encadrement des loyers et créé des protections pour les locataires ; à cela s’ajoutent les lois sur la transition énergétique et « égalité et citoyenneté ». La Conférence nationale de lutte contre l’exclusion, en 2013, a donné lieu à une augmentation du nombre de places d’hébergement. Dans le parc privé, la mise en place du programme de rénovation thermique Habiter mieux est tout à fait louable.
Mais globalement, vous estimez que les promesses n’ont pas été tenues et que les résultats ne sont pas à la hauteur des enjeux…
En effet. Exemple : l’encadrement des loyers, qui devait concerner 28 agglomérations, a été mis en place à Paris et va être expérimenté à Lille. Dans le parc privé, il faudrait ...
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Le logement : un enjeu primordial vite oublié
Sommaire du dossier
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- Le logement : un enjeu primordial vite oublié
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Thèmes abordés