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Sans en faire une quête absolue, sans déclaration d'indépendance, la recherche d'autonomie soulève des questions qui obligent à redonner du sens à l'action locale. Pour agir, la collectivité a plus de cartes en main qu'elle ne le croit parfois. De l'investissement citoyen aux potagers urbains, remettre l'énergie et l'agriculture au cœur des préoccupations demande aux collectivités une capacité d'innovation et d'accompagnement des acteurs les plus dynamiques.
Ma Gazette
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Certains élus locaux se lancent par conviction environnementale. Même en se tenant à distance des questions de politique internationale, d’autres ne veulent plus donner de blanc-seing aux régimes qui attisent certains conflits à coups de pétrodollars : plutôt que de consommer du gaz ou du fuel venu du Moyen-Orient ou de Russie, autant produire l’énergie dont on a besoin avec des ressources locales ! D’autres encore sont, tout simplement, de bons élèves.
La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe des objectifs ambitieux pour les renouvelables et les énergies de récupération (produites à partir de déchets). Tous les territoires devront y prendre leur part en formalisant leurs objectifs dans un plan climat-air-énergie territorial puis en passant à la pratique.
Les derniers, enfin, initient des projets sans trop se poser de questions. Ils construisent ou accompagnent l’essor d’installations énergétiques locales qui sont des sources de revenus comme les autres pour le territoire. Quelles que soient leurs motivations, tous participent à un mouvement dans l’air du temps : la recherche d’une certaine forme d’autonomie.
L’analyse vaut tout autant pour les questions agricoles. « Les élus chargés des deux sujets sont rarement les mêmes. Mais le lien est on ne peut plus clair », estime Claire Roumet, directrice du réseau européen Energy Cities. Recentrer son activité sur les besoins locaux permet de maîtriser ce que l’on mange, de raccourcir des circuits ...