L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a beau estimer que « l’environnement, ça commence à bien faire », ces jours de risque de pénurie électrique pour cause de grand froid, au XXIe siècle, nous rappellent que le climat et ses dérèglements s’imposent à nous. Et, contrairement à ce que le modèle occidental a longtemps promu, nos sociétés ne sont pas capables d’assurer leur développement dans la durée.
Une ONG canadienne a mis au point un indicateur frappant : le « jour du dépassement », c’est-à-dire le jour de l’année à partir duquel la consommation des ressources de la planète par l’homme dépasse ses capacités de renouvellement. C’est en 1987 que l’homme a, pour la première fois, dépassé ce seuil. En 2000, le jour du dépassement s’est produit le 1er octobre ; en 2016, le 1er août…
Besoins élémentaires
Ce constat n’est pas nouveau. Mais quelles réponses apporter à des défis de portée mondiale ? Justement, en ne se laissant pas écraser par la dimension planétaire du problème répondent de plus en plus de citoyens et de représentants territoriaux. Et en tentant de reprendre la main sur la satisfaction de nos besoins élémentaires : l’alimentation et l’énergie.
Les exemples évoqués dans notre dossier prouvent deux choses. D’abord, que l’autonomie alimentaire et énergétique peut être atteinte, pour peu que l’on en ait une vision ni dogmatique, ni autarcique. Au moment où la création des métropoles fait craindre l’abandon des autres territoires, le chemin vers l’autonomie impose, au contraire, une nécessaire solidarité.
Principe à suivre
Ensuite, que cette voie vers l’autonomie contribue, peu ou prou, à la réponse au changement climatique. Ainsi, les territoires font leur le principe du colibri, popularisé par le penseur Pierre Rabhi : alors qu’un feu dévastait une forêt, dit la légende, seul le petit colibri luttait contre les flammes en apportant de l’eau dans son minuscule bec. Un tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit alors : « « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : ‘Je le sais, mais je fais ma part.’ »
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