Un « avantage indéniable pour le culte catholique », estime Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité. Personne ne s’en plaint – du moins ouvertement : l’inégalité de traitement entre les cultes est héritée de l’Histoire.
Quand, en 1905, les autorités ecclésiastiques refusent de transférer la propriété des églises, chapelles et autres presbytères aux associations cultuelles issues de la loi concernant la séparation de l’Etat et des Eglises, le pragmatisme politique « évite une crise politico-religieuse grave et la continuité du culte est assurée », rappelle Jean-Pierre Moisset, historien et maître de conférences à l’université Bordeaux-Montaigne.
Ces biens restent ou sont intégrés dans le domaine public, les fidèles et les ministres du culte en disposent gratuitement. Malgré l’interdiction de toute subvention publique aux cultes, l’Etat, les départements, les communes et, aujourd’hui, les établissements publics de coopération intercommunale, « pourront engager les dépenses nécessaires » à l’entretien et à la conservation des édifices dont ils sont propriétaires. En l’occurrence, il s’agit de 90 % des édifices catholiques – notamment près de 40 000 églises paroissiales côté communes et 87 cathédrales côté Etat – et de seulement 12 % des temples protestants et 3 % des synagogues.
Un enjeu pour tout l’hexagoneLe nombre précis d’édifices religieux est inconnu en France. Le rapport du sénateur Hervé Maurey les estime à 100 000, dont 90 % sont catholiques (abbayes, prieurés, monastères, chapelles, etc.), et près de 40 000 sont des églises. Cette cartographie a été réalisée par « La Gazette » en croisant diverses sources et en répertoriant les ...
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