Avoir une photographie des pratiques des collectivités territoriales en matière de participation citoyenne : tel était l’objectif du think tank Décider ensemble.
Lancée début novembre 2016 avec l’aide de l’Assemblée des communautés de France (ADCF), l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF), la Caisse des dépôts et France urbaine, une enquête en ligne a sondé les collectivités locales durant quatre mois. Au total, 243 ont répondu, principalement des communes et des intercommunalités (respectivement 67 % et 27 %, les départements et les régions comptabilisant seulement 6 % des réponses). Si la majorité d’entre elles sont plutôt des petites collectivités (42,5 % comptent moins de 20 000 habitants), notons que 65 % des agents se sont prêtés au jeu de l’étude, essentiellement des chargés de mission, contre près de 13 % de directeurs généraux de services (DGS).
Enfin, notons qu’à 43%, les collectivités répondantes se disent plutôt à gauche politiquement, contre 15% plutôt à droite. Un critère non négligeable.
Un enjeu politique
Car l’enquête confirme qu’il est toujours difficile de parler de démocratie participative sans parler de politique. En effet, cette matière fait partie des enjeux sur lesquels les élus locaux s’engagent en début de mandat : le sondage met en lumière le fait que 70 % d’entre eux en ont fait un enjeu de leur politique. Que l’objectif soit d’associer la société civile, de moderniser l’action ou le service public, ou de promouvoir l’image et l’action des élus, les collectivités sont, selon l’enquête, 60 % à considérer qu’il s’agit d’une nécessité à mettre en œuvre.
Cette nécessité se traduit surtout par la présence, au sein du conseil délibérant de la collectivité, d’un élu spécifiquement chargé des questions de démocratie participative, pour 55 % d’entre elles. C’est le cas, par exemple, dans la commune de Vauréal (15 ...
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Gazette des Communes