©Yannick Brossard
Directeur adjoint du programme véhicules électriques chez Renault, Nicolas Schottey est le spécialiste des questions liées aux infrastructures de recharge, et un très bon connaisseur de l’écosystème du véhicule électrique, dans lequel gravitent grandes entreprises, PME, start-up ainsi que l’Etat et bien sûr les collectivités. Premier volet d’une longue interview consacrée à l’épineuse question du partage de la valeur tirée des données autour des véhicules électriques.
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Véhicules électriques : la révolution est-elle en marche ?
Certains représentants de collectivités pensent pouvoir tirer profit des données sur leurs bornes de recharges. Que leur répondez-vous ?
Il y a tout un fantasme sur la vente de données. Vendre une donnée toute seule n’a pas beaucoup de sens. Il faut d’abord créer tout l’écosystème ainsi que des partenariats et voir comment cette donnée peut être valorisée, comment aller capter de la valeur dans différents endroits. Là, ça commence à avoir du sens. C’est en travaillant ensemble qu’on arrive à créer un gâteau, et ensuite on se le partage en parts, mais essayer d’avoir la part alors qu’il n’y a pas encore de gâteau, ça ne marche pas. A l’inverse, c’est beaucoup plus pertinent d’injecter de la donnée dans quelque chose de plus global qui a un sens, et dire ensuite : « votre donnée nous a servie à créer de la valeur et nous allons vous rétribuer pour cela ».