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Ramener la production maraîchère en ville permet de sécuriser l’accès de tous à une nourriture saine et, à terme, de favoriser l’emploi. Face à la crise, les collectivités disposant de terrains en centre-ville ou en périphérie peuvent redonner une vocation agricole à ces terres en y installant des producteurs locaux. Grâce aux zones à aménager en différé prévues dans le PLU, les maires font valoir leur droit de préemption sur ces terres pour les louer aux maraîchers intéressés.
Ma Gazette
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Etre en capacité, d’ici cinq ans, de produire à moins de 60 km à la ronde de quoi nourrir environ 50 000 personnes : l’enjeu est de taille. Et Albi est la première municipalité de France à traduire en actes son autosuffisance alimentaire. Elle fait revenir en ville, des maraîchers bio, pour développer des circuits courts.
« Produire dans la cité est un moyen de sécuriser l’accès de tous à une nourriture saine, souligne Jean-Michel Bouat, adjoint au maire délégué au développement durable et à l’agriculture urbaine. Albi a moins d’une semaine de stocks alors qu’elle a une vieille tradition agricole. De nombreux îlots fonciers peuvent retrouver cette vocation. »
La municipalité réinstalle des producteurs, à quinze minutes à peine à vélo du centre-ville. Le quartier des Canavières, dans une anse du Tarn protégée par un plan de prévention des risques d’inondation, est couvert d’anciens jardins maraîchers en friche que la ville achète au fur et à mesure qu’ils sont à vendre.
Le plan local d’urbanisme (PLU) prévoit des zones à aménager en différé (ZAD) qui permettent de préempter tous les terrains en ville susceptibles de retrouver une vocation agricole. Le périmètre des Canavières ...