Une composition de facture classique, mais efficace, pour animer un des ateliers proposés lors du Congrès du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités (SNDGCT) à Antibes : un directeur général, un élu et un consultant. Un bon dosage pour aborder les différentes façons d’engager et de mener une démarche de mutualisation des services.
A priori, très technique. C’était sans compter les questions qui ont fusé après les interventions !
Passer aux aveux
« Pourquoi n’ose-t-on pas dire que derrière la mutualisation, il n’y a que des visées budgétaires ? » lance d’emblée un participant , et « quelles seraient les conséquences de cet aveu ? »
Un DG en appelle à l’intelligence des services pour lui répondre : « les services qui comprennent le mouvement qui s’opère, et les logiques de recherche d’efficacité ». Le consultant rappelle lui le principe fondamental : il ne faut cacher ni la réalité, ni ses intentions.
« Dire la réalité, c’est aussi dire aux élus que la mutualisation des services ne mène pas toujours à des économies d’échelle ! » réagit-on d’un côté de la salle.
Une collègue surenchérit : « il ne faut pas laisser croire aux élus que la mutualisation, c’est l’alpha et l’oméga pour réaliser des économies ! »
Et l’on en vient à poser l’ultime question : quel sens donner à la mutualisation des services ? faire des économies, donner plus de puissance au service rendu ?
Les élus en accusation
La salle semble en vouloir aux élus : « J’ai l’impression qu’en matière de mutualisation des services, les élus se fixent un objectif de simplification, sincèrement ou en pure affichage, mais sans jamais penser aux conséquences pour les services publics et sur les équipes des agents ! »
Par effet d’entraînement, et sans doute en faisant la liaison entre « élu » et « démocratie », la remarque fuse : « quel est le contrôle démocratique lorsqu’on entre dans la mécanique de mutualisation ? »
Une dernière recommandation : il faut rappeler aux élus que la question, la seule, qu’ils ont à se poser, c’est quel est le niveau de service public qu’ils entendent maintenir. »
Un enjeu que bien des élus semblent oublier… volontairement ?
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