Intitulé « Développement du jeune enfant, mode d’accueil, formation des professionnels », le rapport Giampino était attendu avec impatience par les professionnels de la petite enfance. Enfin, on allait pouvoir « dégager un consensus autour des grands principes qui devraient s’appliquer à l’accueil des enfants de moins de 3 ans pour contribuer au développement de toutes leurs potentialités », stipulait la lettre de mission de Laurence Rossignol, ministre des Familles.
Remis le 9 mai 2016, le rapport insiste sur la lourde responsabilité qui pèse sur les professionnels de l’accueil de la petite enfance : « Dans le développement de l’enfant, la construction de l’extérieur précède celle du monde intérieur. C’est à partir du lien à l’autre que se dessine le soi », explique-t-il.
Des professionnels très demandeurs
Les gestionnaires d’établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE), à 70 % des collectivités territoriales, ont donc la pression pour maintenir à flot les connaissances et les compétences des professionnels de l’accueil. Le rapport recommande d’ouvrir et d’élargir les vannes de la formation continue.
« Nous sommes dans un secteur qui réfléchit tout le temps ! » s’enthousiasme Marion Boyer, directrice « petite enfance » à Montreuil (104 100 hab., Seine-Saint-Denis). « Avec les neurosciences, on en apprend tous les jours sur les capacités cognitives du tout-petit. Il faut donc rester dans une dynamique de formation continue, au risque de rater de grandes avancées dans l’éveil de l’enfant. Nos pratiques doivent être évaluées à l’aune de ces nouvelles connaissances », insiste-t-elle.
Les professionnels des EAJE sont d’ailleurs très demandeurs. A Montreuil, ils sont à l’origine d’une formation sur le portage physique et psychique de l’enfant. « Nos agents avaient beau être ...
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