Laurence Malherbe, vice-présidente de l’Association des dirigeants territoriaux et anciens de l’Inet, en est convaincue. Les modèles d’organisation des entreprises au sens large sont arrivés à la fin d’un cycle. Le fonctionnement sous forme de « bureaucratie hiérarchique », hérité de la révolution industrielle, n’est plus adapté à la société actuelle, aux attentes des nouvelles générations et aux transformations induites par le numérique. Il est urgent de refonder les pratiques et postures managériales pour remobiliser et remotiver les agents. Des agents qui constituent aujourd’hui le seul « levier » sur lequel les collectivités peuvent agir.
Pourquoi vous intéressez-vous au mode de fonctionnement des « entreprises libérées » ?
On ne peut plus continuer à faire comme si rien n’avait changé ! Selon le sociologue des organisations François Dupuy, le management taylorien appliqué aux organisations du XXIe siècle entraîne une perte de sens, un manque d’autonomie, de l’hypercontrôle. En apparence, les méthodes de management ne cessent de se renouveler. En réalité, on tourne en rond car les dirigeants continuent à puiser dans un corpus de doctrines d’un autre temps, déconnectées de la réalité. Certes, la qualité de vie au travail et la prévention des risques psychosociaux sont devenues des axes importants des politiques RH. Pourtant, le mal-être persiste.
Il faut s’interroger sur les causes du désengagement pour identifier les ressorts de la motivation. On le voit dans les baromètres ...
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Gazette des Communes
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