« Pays catalan ». Le panneau fleurit désormais sur les abords des routes nationales d’Occitanie. Placé juste en dessous du nom de la commune aux entrées des villes et villages, il marque symboliquement une « rupture » chez ceux qui ne n’acceptent pas dans leur patronyme régional et qui entendent bien le faire savoir.
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La fronde a démarré dès la mi-juillet, quelques jours à peine après l’officialisation des nouveaux noms choisis par les assemblées régionales. Le maire du Soler, François Calvet, décidait alors de planter les fameux panneaux sur sa commune. Une initiative qui a rapidement fait boule de neige, puisque ces dernières semaines plusieurs édiles lui ont emboîté le pas. Une vingtaine de villes et villages sont aujourd’hui concernés…
La grogne, bonne pour la pub ?
Une « grogne » qui est accompagnée par un mouvement politique, Convergence démocratique de Catalogne. Interrogé par France Bleu, le maire des Cluses, Alexandre Puignau, écarte toute instrumentalisation et parle plutôt d’un mouvement venu du peuple.
Si certains ne voient dans ces manifestations d’humeur d’une partie des habitants d’Occitanie qu’un micro-phénomène, reste néanmoins que ces mécontentements font un peu tache.
Durant plusieurs semaines, toutes les régions ont tenté de trouver l’équation parfaite pour obtenir un consensus sur leur futur patronyme. Entre celles qui ont opté pour une consultation citoyenne « intégrale » et celles qui ont préféré mettre à contribution des experts (chercheurs, historiens, chefs d’entreprise, etc. ), le choix du nom des régions fusionnées est en effet essentiel, en termes de cohésion territorial bien sûr… mais plus prosaïquement aussi pour le marketing territorial.
D’ailleurs, pour le moment ce sont surtout les publicitaires qui se sont emparés de cette discorde.
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