Le Commissariat général à l’égalité des territoires veut faire connaître le succès des « Ecoles de la deuxième chance » (E2C) et des « Etablissements public d’insertion de la Défense » (EPIDE).
Dans une note de quatre pages, le CGET vante le fonctionnement de ces deux dispositifs accueillant chaque année environ 18 000 jeunes en difficulté d’insertion sociale et professionnelle. Dont environ un tiers d’individus issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville, qui sont pour rappel trois fois plus touchés par le chômage que le reste de leur génération.
A noter, donc, que plus d’une centaine d’E2C – structures associatives initiées par des collectivités territoriales et les chambres consulaires – existent aujourd’hui en France. Les jeunes qui y sont accueillis, en règle générale peu ou pas diplômés, souvent décrocheurs et très éloignés de l’emploi, y alternent formation et stages en entreprise.
Sous la tutelle des ministères de l’Emploi et de la Ville, les 18 EPIDE fonctionnent selon un principe d’internat, reposent sur une discipline et un règlement intérieur stricts ainsi que sur le port de tenues uniformes, visant à éliminer toute discrimination sociale. Les séjours y conjuguent formation civique et comportementale, remise à niveau des fondamentaux scolaires et définition d’un projet professionnel.
Objectifs de développement et bonnes pratiques
Pour rappel, l’un des trois comités interministériels à l’égalité et à la citoyenneté avait fixé à ces structures des objectifs plus ambitieux en termes de places d’accueil, et notamment en ce qui concerne celui du public résidant en quartier prioritaire. Le CGET assure que « ces objectifs d’accueil ou de création de places ont été quasiment atteints », avant de nuancer : « des progrès en matière d’accueil des jeunes des quartiers restent cependant à accomplir. »
La note zoome également sur plusieurs « bonnes pratiques. » L’initiative de l’EPIDE de Belfort, qui a embauché des jeunes des quartiers en service civique pour sensibiliser et recruter plus efficacement les individus décrocheurs, a tapé dans l’œil du CGET. La méthode du « pair à pair » se serait en effet révélée particulièrement efficace pour mobiliser des jeunes qui ont perdu toute confiance vis-à-vis des institutions.
Par ailleurs, certaines E2C ont développé des liens avec des petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que des antennes des sociétés signataires de la charte « Entreprises & Quartiers ». Ces partenariats locaux prévoient la proposition de stages pendant le parcours de formation, des sorties en recrutements directs ou en contrats d’apprentissage, mais aussi des contributions financières via la taxe d’apprentissage ou encore des dons.
Références