Après avoir dressé dans une précédente note, le constat d’une inégalité territoriale accrue en France, avec notamment une forte « métropolisation » du territoire – les quinze aires urbaines de plus de 500 000 habitants rassemblent 40% de la population, 55% de la masse salariale et plus de 70% des créations nettes d’emplois privés entre 2007 et 2014 – France stratégie zoome cette fois-ci sur les différences qui existent entre ces zones, tant en matière de politique économique que d’emploi.
Les facteurs de résistance à la crise
Avec finalement cette question comme préalable à toute analyse : quelles sont les agglomérations/métropoles qui ont le mieux résisté à la crise financière et pourquoi ?
- Si les agglomérations de plus de 400 000 habitants et les métropoles sont « celles qui ont été les plus épargnées par les destructions d’emplois », le lien avec la taille de l’agglomération ne fait pour autant pas foi car selon France stratégie, « les agglomérations de taille moyenne (100 000 à 200 000 habitants) ont moins subi la crise que celles de taille intermédiaire (200 000 à 400 000 habitants).
- En revanche, le « profil » des agglomérations est un facteur influent mais pas « forcément déterminant » détaille le service de prospection de Matignon qui s’appuie en la matière sur une grande étude de l’Assemblée des communautés de France. Ainsi, en se basant sur les quatre bases de revenu des territoires (productive, résidentielle, sociale et publique), il apparaît clairement que les métropoles ou agglomérations qui ont tiré leur épingle du jeu sont celles qui sont « productives ». En queue de peloton, les agglomérations « sociales » dépendantes des « revenus sociaux et publics » sont donc celles qui ont subi les plus lourdes destructions d’emplois.
- Enfin ...
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés