Les promoteurs d’une « garde nationale » à l’américaine composée de citoyens volontaires en seront sans doute pour leurs frais. A l’occasion de la présentation de leur rapport d’information sur la création d’une « garde nationale », les sénateurs (UDI) du Haut-Rhin, Jean-Marie Bockel, et de l’Aude (PS), Gisèle Jourda, ont reconnu « avoir resserré la focale » en se concentrant sur la réserve militaire et les moyens de la renforcer, de la « revivifier », dans un contexte de forte menace terroriste.
« C’est une première étape » ont concédé les deux parlementaires, qui n’en ont pas moins souligné l’importance de « jeter les bases d’une réserve militaire solide et pérenne ». Car c’est bien de l’armée et de sa réserve opérationnelle dont il est question dans ce rapport initié à l’hiver dernier, peu de temps après les attentats du 13 novembre. Une réserve opérationnelle qui fut longtemps trait comme un dossier de second rang et régulièrement utilisée comme une variable d’ajustement budgétaire. Mais le contexte a changé.
Commande présidentielle – Au lendemain des attentats du 13 novembre, François Hollande l’avait lui-même appelé de ses voeux. « Je souhaite que l’on tire mieux parti des possibilités des réserves de la défense, encore insuffisamment exploitées dans notre pays alors que nous avons justement ce gisement », déclarait-il au Congrès de Versailles, exprimant sa volonté de créer « une garde nationale » formée de « réservistes » afin de venir en aide à l’armée en cas de crise ou d’événements terroristes. « Les réservistes sont un élément fort du lien entre l’armée et la Nation. Ils constituent les éléments qui peuvent, demain, former une garde nationale ...
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