Le 25 février 2015, l’État allemand émettait, pour la première fois de son histoire, de la dette à taux négatif. Ce jour-là, les investisseurs acceptaient de prêter à l’Allemagne 3,28 millions d’euros, pour une durée de 5 ans, à un taux de -0,08 %. Autrement dit, les marchés financiers ont, à partir de ce jour-là, accepté de rémunérer la première économie européenne pour qu’elle emprunte.
Depuis lors, l’univers des taux négatifs n’a cessé de grandir : l’État français émet lui aussi de la dette à taux négatifs ; les banques centrales européenne (BCE), suédoise (Riksbank), japonaise (BoJ), suisse (BNS) ou encore danoise (Danmarks Nationalbank) pratiquent les taux négatifs ; des entreprises émettent à taux négatif et l’ensemble des taux de court terme européens – les Euribor – évoluent en ces territoires inconnus.
De la logique incitative…
Situation peu intuitive pour les économistes, les juristes mais aussi parfois les ...
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