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Garde champêtre, un métier plein de promesses, mais menacé

Publié le 01/03/2010 • Par Isabelle Verbaere • dans : Dossiers Emploi

Les gardes champêtres affirment être plus que jamais indispensables, notamment pour protéger l’environnement. - La probable fusion de leur cadre d’emplois les inquiète.

Cet article fait partie du dossier

Les métiers de la sécurité publique

Je n’ai pas passé le concours de garde champêtre pour me retrouver policier municipal, proteste Lorainne Nocq. La jeune femme, titulaire d’un master en technologie alimentaire, a quitté son poste dans l’industrie et renoncé à un salaire confortable pour intégrer la police rurale. Un rêve d’enfant. Les menaces qui pèsent sur le métier m’inquiètent, souffle-t-elle.

Et pour cause. Depuis l’été dernier, le secrétaire d’Etat aux Collectivités territoriales, Alain Marleix, a entamé une concertation avec les organisations syndicales représentatives de la fonction publique territoriale et avec l’Association des maires de France (AMF) sur la modernisation statutaire des polices municipales (PM). La dernière réunion a eu lieu le 20 janvier.
Parmi les propositions actuellement discutées, le rapprochement des policiers municipaux et des gardes champêtres. Quelle forme celui-ci prendra-t-il ? La question taraude les intéressés, qui redoutent la fin de leur corporation.

Compétences et statuts
Certains syndicats de PM demandent notre disparition et notre intégration pure et simple dans leurs rangs !, s’insurge Paul Chevrier, secrétaire général du Syndicat national autonome des gardes champêtres contemporains. Toutefois, il ne s’agirait pas de l’option privilégiée lors des dernières rencontres. La modernisation envisagée passerait par un rapprochement, tant des compétences, qui comprendraient celles des gardes champêtres et celles des policiers municipaux, que des statuts, qui seraient alignés sur ceux de ces derniers, dont les carrières sont plus attractives, confie l’entourage d’Alain Marleix. Une harmonisation préconisée par le préfet Jean Ambroggiani dans son rapport de mars 2009.

Il serait donc prévu de créer une seule entité : la police municipale et rurale et un seul cadre d’emplois, qui réunirait deux sortes d’agents, à vocation urbaine et rurale. Les gardes champêtres qui, depuis de nombreuses années, réclament la parité en termes de salaire, de déroulement de carrière et d’âge de départ à la retraite, sont donc satisfaits. Mais ils craignent que leurs pouvoirs de police judiciaire, plus importants que ceux de la PM, ne régressent. Ils sont en effet habilités à constater par procès-verbal certains délits, à exercer le droit de suite et de séquestre, voire à requérir un officier de police judiciaire pour les assister.

Pouvoirs judiciaires
Par exemple, lorsque les gardes champêtres surprennent un automobiliste circulant illégalement dans un espace naturel, ils sont susceptibles d’immobiliser le véhicule et, éventuellement, de le mettre en fourrière. Hervé Benazera est chef de la brigade du syndicat intercommunal des vallées du Havre-Est, qui compte cinq agents et intervient sur le territoire de quatre communes. Nos compétences judiciaires nous permettent d’agir de façon très efficace, souligne-t-il. Nous considérons que notre métier a une place importante à prendre en matière de protection de la nature, de sauvegarde des espèces protégées, etc.

De fait, en vertu de plusieurs articles du Code de l’environnement, dont certains récents, les gardes champêtres peuvent rechercher et constater par procès-verbal les infractions à la législation des parcs nationaux, des réserves naturelles, à la police de l’eau et des milieux aquatiques, etc.
Nous devons, par exemple, amener les agriculteurs à changer leurs habitudes, expose Franck Marcon, garde champêtre pour la communauté de communes des vallées d’Aigueblanche (Savoie). Certains épandent leur fumier dans les champs au printemps, sans tenir compte de la proximité de points d’eau et de ruisseaux. Cela crée des pollutions nuisibles pour la faune et la flore. En amont, nous essayons de les informer. S’ils continuent, nous les sanctionnons.

Et Jacques Armesto, président national de la Fédération des gardes champêtres communaux et intercommunaux de France, de préciser : En matière de police de l’environnement, nous avons les mêmes pouvoirs qu’un agent de l’Etat, de la Drire [direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement], de l’ONF [Office national des forêts] ou de l’ONCFS [Office national de la chasse et de la faune sauvage], à l’exception du contrôle de la qualité de l’air ou des installations classées. Nous craignons, lors de cette remise à plat de notre statut, de perdre certaines de ces prérogatives et de ne plus pouvoir gérer les problématiques propres à la ruralité.
En outre, l’intéressé rappelle que ce serait une grave erreur pour les campagnes où les services de l’Etat se font de plus en plus rares. Malgré une volonté politique affichée d’aller vers un meilleur respect de l’environnement, il y a de plus en plus de territoires où il n’y a plus que nous pour faire respecter la loi, poursuit Jacques Armesto. C’est dire si notre vieux métier reste d’actualité.

Déficit d’image
Reste que les gardes champêtres sont de moins en moins nombreux. Selon le préfet Ambroggiani, ils sont aujourd’hui environ 1 800, contre 20 000 en 1950. Notre profession souffre d’un déficit d’image, regrette Paul Chevrier. Pourtant, de nombreux candidats se présentent aux concours. Il y avait 303 inscrits à l’épreuve que j’ai passée à Chartres en 2009, détaille Lorainne Nocq. Dix ont été retenus. Il y a peu de place aux concours, car recruter un garde champêtre n’est plus la priorité des maires des petites communes, regrette Jacques Armesto. Nous espérions que la possibilité offerte aux communautés de communes d’engager un garde champêtre sauvera le métier. Il y a eu très peu d’embauches.

Toutefois, la réforme pourrait changer la donne. Il suffirait d’instaurer un seuil, conclut Hervé Benazera. Par exemple, que les communes de moins de 1 500 habitants qui souhaitent créer un poste de PM ne puissent se doter que d’un policier rural.

TÉMOIGNAGES

« J’ai dû m’adapter à l’évolution de la population »

Marc Biscarrat, garde champêtre à Cairanne (Vaucluse)

Je suis dans la profession depuis quinze ans. Avant, j’étais responsable d’un magasin de pièces et d’accessoires automobiles. Quand le garde champêtre de Cairanne est parti à la retraite, j’ai passé le concours et j’ai été recruté. Je suis natif du village. J’y ai exercé un mandat comme conseiller municipal. Je connais les rouages de la vie communale, cela m’aide. Au cours de toutes ces années, j’ai dû m’adapter à l’évolution de la population. De nombreuses villas se sont construites. J’ai dû mener un travail de fond pour que les petits entrepreneurs n’aillent pas jeter leurs gravats dans la nature. Je fais beaucoup de prévention. Il m’arrive parfois de mener des enquêtes pour retrouver l’auteur d’un dépôt sauvage. Je dois aussi être au fait des textes législatifs. Les décrets d’application de la loi sur la détention de chiens dangereux sont sortis fin 2009. Il a fallu que je recense les propriétaires, que je les informe et les guide dans leurs démarches.

« La mutualisation du service présente de nombreux avantages »

Jean-Louis Bouton, directeur du syndicat mixte des gardes champêtres intercommunaux du Haut-Rhin

La brigade a été mise en place à l’initiative du conseil général en 1989. Elle compte 58 gardes champêtres. Elle reste une structure unique en France. Le budget du syndicat, de 3 millions d’euros, est alimenté pour moitié par le département et pour l’autre moitié par les 308 communes adhérentes. La mutualisation du service présente de nombreux avantages. D’abord, nous intervenons 7 jours sur 7, toute l’année, avec une couverture horaire de 7 heures à 22 heures l’hiver. Ensuite, les équipements et la gestion du personnel sont pris en charge par le syndicat. Nous pouvons aussi aligner du personnel en fonction des événements : carnaval, manifestations, etc. Enfin, le fait que nos agents ne soient pas attachés à un village plutôt qu’à un autre évite le copinage et leur permettent de rester plus neutres.

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Commentaires

Garde champêtre, un métier plein de promesses, mais menacé

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Sandy

16/10/2010 07h39

Bonsoir, je tenais à confirmer que c’est un métier magnifique. Mais quelle galère pour trouver un poste, je suis lauréate du concours de garde champêtre depuis quelques mois et aucune commune n’est vraiment intéressée. Manque d’information, manque de temps, personne n’a l’air de se soucier de nous…… quel gachis !!!

Alain THU

06/11/2010 01h34

Bonsoir, je tenais à confirmer que c’est un métier magnifique. Mais nous sommes en 2010, et cela doit s’arreté. Ce cadre d’emploie compte de moins en moins d’agents et la carrière est injuste par rapport aux APM.
Je suis en fonction depuis 1988.

Sandy

08/11/2010 07h33

Et bien, je ne suis pas d’accord !! Désolée, mais moi j’ai passé le concours de garde champêtre, et je ne l’échangerai pas contre un de PM. Un GC est indispensable dans les petites communes rurales et il serait temps que les Maires s’en rendent compte. Les GC se sont battus aux côtés des PM pour faire évoluer leurs carrières, il faut les GC soient reconnus eux aussi. Ne les fondont pas dans la masse, n’oubliez pas qu’un garde champêtre a beaucoup plus de compétences qu’un PM.
Longue vie aux Gardes Champêtres !!!!!

KPLO

03/05/2011 09h08

bonsoir, je tenais à vous faire savoir que les Gardes Champêtres sont autour de 1700 en France, malgré tout ce qui est fait depuis des années pour hâter leur disparition…Comment? en les ignorant, en ne leur donnant aucune évolution de carrière comparable aux policiers municipaux, et récemment en supprimant les concours d’accès à cet emploi spécifiquement rural… Néanmoins, certains personnes trouvent les moyens de s’intéresser à ce métier proche des gens et de la nature, une police rurale de proximité avant la lettre. Ces personnes accèdent au métier de Garde Champêtre par le détachement en venant de corps militaires ou civil de l’Etat, mais encore d’autres cadres d’emplois de la FPT, il suffit d’avoir un niveau équivalent de suivre la formation initiale d’application de 4 mois à Montpellier ou Amiens au sein des CNFPT…
Ce métier détient de nombreuses réponses aux problématiques liées à la vie dans nos campagnes et même dans les zones périurbaines où les services de l’Etat sont aujourd’hui quasiment absents…Ce métier dispose d’atouts qui ne doivent pas disparaître… Les villages et leur environnement ont besoin de ces policiers ruraux…Ceux qui veulent leur disparition n’ont rien compris, il y a tant d’emplois à recréer dans ce domaine au lieu de vider les campagnes. Demandez-vous simplement qui veille au grain dans la plupart des 32000 communes rurales de notre pays laissées à l’abandon et où l’on aperçoit parfois une patrouille de Gendarmerie…. Quel gachis!

parabole

30/05/2011 03h50

La commune de Cheval Blanc (Vaucluse)

recherche depuis plusieurs mois un garde champêtre : sans succès.

Je vous précise que compte tenu de la situation, nous serions prêts à examiner les CV de personnes sans expérience.

Merci d’avance de votre réponse.

Cordialement

Mairie de Cheval Blanc (84)

Tél 04.90.71.01.17

Fax 04.90.71.92.48

Yoam Chersal

25/08/2012 08h54

Je suis garde champêtre depuis 25 ans dans une commune de l’Aude de 1100 H . Depuis tout ce temps je porte une tenue PM et mon véhicule est sérigraphié PM. M. le procureur ma validé ma carte professionnelle sur laquelle est inscrit police municipale grade garde champêtre. ma fonction est autant de faire respecter le stationnement et la police de la route que la police rurale. Le préfet vient d’ordonner au maire de ma commune , d’enlever les sérigraphies et de m’interdire de porter cette tenue sous peine d’une amende. Etant donne que ma fonction est une fonction de PM, qu’il n’existe pas de tenue de GC, ni de police rurale au sein de la fonction publique territoriale que nous représentons la police du maire , donc municipale. Je ne vois pas comment continuer à faire mon travail, aussi j’envisage de retourner mon agrément a M le procureur;
Si vous avez une solution merci de me la communiquer.

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