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Magali Reghezza-Zitt, géographe, maître de conférences au laboratoire de géographie physique de Meudon, a suivi les réunions de la cellule de crise à Paris. Elle observe que ni les élus ni la population ne sont préparés aux crues lentes.
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Les conditions météorologiques suffisent-elles à expliquer les crues et la gravité des inondations observées début juin ?
Les cumuls de précipitations importants pour la saison sont très largement responsables de la montée des eaux et des inondations. En deux jours, 140 millimètres de pluie sont tombés sur le Loing. C’est exceptionnel et la crue sur certains tronçons des cours d’eau a dépassé la cote centennale de 1910. L’urbanisation, et notamment l’imperméabilisation des sols, ne semble pas avoir joué un rôle déterminant contrairement à ce que l’on a pu observer sur la Côte d’Azur en octobre 2015.
En revanche, l’ampleur des dommages est due à deux facteurs : d’une part, l’urbanisation massive en zone inondable, en particulier, les constructions de plain-pied et l’urbanisme souterrain (la valeur des biens exposés n’a cessé d’augmenter ces dernières années) ; d’autre part, la période où ce phénomène est survenu correspond à celle où les cultures sont les plus vulnérables. Certains ...