Actualité oblige, l’Association des maires de France avait décidé de consacrer une matinée entière au sujet aussi sensible que complexe de la prévention de la radicalisation. Objectif ? Impliquer pleinement les collectivités locales, mais aussi faire passer quelques messages aux services de l’Etat.
Armée d’infographies de ses services présentant « qui fait quoi », ainsi que de deux vidéos de propagande djihadiste, la secrétaire générale de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), Anne Josso, a d’abord offert quelques clés de compréhension auprès de 150 élus et collaborateurs présents.
« Il n’y a pas de prédisposition à s’engager dans le djihadisme, mais plutôt des facteurs de vulnérabilité liés à une adolescence difficile, à un sentiment de marginalisation ou encore à une quête identitaire. Si tous les départements français hébergent des personnes signalées comme en voie de radicalisation, nous remarquons que ce sont tout de même les zones urbaines, le Nord et le Sud-Est de la France qui sont les plus concernés » a exposé cette représentante de l’Etat devant un public attentif.
Tout en présentant le nouveau plan d’actions du gouvernement associant officiellement les élus, le guide interministériel publié au printemps ou les différents indicateurs de basculement, le magistrat Jean-Pierre Laffite, chargé de mission au secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (SG-CIPDR) a pris le relais en insistant sur le besoin de « professionnaliser et de structurer la réponse publique au niveau local. »
D’importantes marges de progression
Et pour cause : « trente-six cellules de suivi intègrent aujourd’hui les communes, et seulement vingt-deux villes ont mis en place des actions de prise en charge des publics signalés pour radicalisation mais n’ayant pas commis d’infractions. Il y a manifestement encore des marges importantes de progrès… » a-t-il jugé. Avant d’annoncer, sans plus de détails, que le SG-CIPDR entend mettre en place prochainement une cellule d’appui auprès des préfets et des maires.
Un propos introductif s’attardant ...
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Club Prévention-Sécurité
VOUS N'êTES PAS ABONNé ?
Testez notre Offre Découverte Club Prévention-Sécurité pendant 30 jours
J’en profite