S’il en est un qui ne goûte guère la venue du président de la Commission européenne au congrès des maires, c’est bien lui. Dans une adresse aux élus locaux datée du jour de cette visite, le 31 mai 2016, Jean-Luc Mélenchon s’en prend très directement à Jean-Claude Juncker.
« Le Gouvernement et les partis politiques courbent l’échine devant le président de la Commission européenne qui a l’outrecuidance de venir ouvrir votre congrès après avoir accablé notre pays de ses recommandations austéritaires », peut-on lire dans son tract diffusé à l’entrée du site de la porte de Versailles.
Le spectre de la privatisation des services municipaux
L’occasion aussi pour Jean-Luc Mélenchon, dont le parrainage pour la présidentielle des maires communistes apparait hypothétique, de solliciter le paraphe des congressistes. « Au cœur de régions démesurées, au sein de départements en sursis, vous subissez pour les uns la mise en place des nouveaux schémas départementaux de l’intercommunalité, pour les autres la vampirisation par une métropole », fulmine-t-il, dénonçant une délocalisation des centres de décision.
Et le chantre de « la France insoumise » d’agiter le spectre d’une privatisation larvée de l’action publique municipale. « Les services publics seront confiés à des entités éloignées et, sûrement bientôt, délégués à des multinationales intéressés par la recherche de profits à court terme », tranche-t-il. Fidèle à son tropisme jacobin, Jean-Luc Mélenchon défend le couple commune-département. Et appelle, à rebours d’un certain nombre d’édiles, à une participation accrue des citoyens à la décision publique.
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