Malgré un patronyme prédestiné, Bruno Le Maire (LR) n’a jamais été premier édile d’une commune. L’ancien ministre a passé l’essentiel de sa carrière au sein de la haute-fonction publique d’Etat. Mais, à l’heure de la primaire présidentielle des Républicains, il dit son amour des maires. Et tient à ce que cela se sache.
A l’entrée du congrès de l’AMF, ses supporteurs distribuent à foison les cartons d’invitations à « l’apéro des maires » les 31 mai et le 1er juin. Un double-évènement organisé autour de Bruno Le Maire à son QG parisien de la rue de Seine. Un bon moment de convivialité en perspective. Sur son carton d’invitation, Bruno Le Maire pose, dans une veine très chiraquienne, devant des verres qui se lèvent.
Feu sur l’obligation 25 % de HLM
Dans ce mini-document, le député de l’Eure en profite pour reprendre à son compte l’idée d’une loi de finance territoriale lancée par l’AMF. Il promeut aussi de nouveaux pouvoirs pour les maires en matière de police et « la fin du caractère obligatoire des rythmes scolaires ».
Se posant en chantre des libertés locales, l’ex-élève de l’ENA entend libérer les communes du joug des 25 % de HLM obligatoire. A l’instar de ses concurrents, Bruno Le Maire prône « la fin progressive du statut de la fonction publique territoriale ». « Afin, dit-il, que le principe de libre administration prenne enfin tout son sens », dit-il, dans le droit fil de l’entretien qu’il a accordé à La Gazette.
L’ancien ministre de l’Agriculture et de l’Aménagement du Territoire plaide, enfin, en faveur de l’instauration d’une agence nationale pour la ruralité sur le modèle de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Et de conclure son adresse par un vibrant « Vive les maires de France ». N’en jetez plus !