L’embargo tiendra-t-il jusqu’à jeudi après-midi ou François Hollande décidera-t-il de s’exprimer dans la presse quotidienne régionale d’ici là ? Une chose est certaine : la prise de parole du président de la République devant les maires de France est extrêmement attendue. Tous espèrent qu’il ne viendra pas les mains vides et qu’il annoncera, sous une forme ou sous une autre, un relâchement de la pression financière sur les budgets communaux.
À lire aussi - Premium
Baisse des dotations : la guerre des chiffres se poursuit entre l’Etat et les élus locauxAlors que les collectivités locales ont déjà été contraintes d’absorber une baisse de leurs dotations de 1,5 milliard d’euros en 2014 puis de 3,67 milliards en 2015 et 2016, plusieurs hypothèses sont sur la table en ce qui concerne la dernière tranche de 3,67 milliards programmée pour 2017.
Voici plusieurs hypothèses de la plus probable à la moins probable :
- le maintien de la dernière tranche de 3,67 milliards d’euros en 2017 compensé par un fonds de soutien à l’investissement du bloc communal de l’ordre de 1,5 milliard d’euros ;
- l’étalement de la dernière tranche sur deux ans, soit 2017 et 2018, qui est demandé en particulier par l’APVF ;
- la réduction de la dernière tranche pour 2017 de 3,67 à 2 milliards d’euros ;
- l’annulation pure et simple de la dernière tranche, exigée par l’ensemble du bloc communal.
Outre le lobby mené depuis de longs mois par l’ensemble des associations d’élus locaux, le sujet oppose également au sein du gouvernement les ministres en charge des Collectivités – Jean-Michel Baylet et Estelle Grelier – plutôt favorables à un coup de pouce aux collectivités et les ministres de Bercy au premier rang desquels Christian Eckert, le secrétaire d’Etat au Budget, qui défend la rigueur alors que l’hémorragie de l’investissement local devrait s’estomper dès cette année et que le nombre de communes en difficulté financière n’est pas aussi dramatique que l’AMF ne veut bien laisser entendre.
Cet arbitrage délicat appartient donc à François Hollande ne devrait pas manquer de sens politique à douze mois de l’élection présidentielle.
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés