Dominique Garcia préside l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) depuis 2014. Il explique à la Gazette comment il souhaite faire évoluer les relations de l’opérateur national de fouilles avec les collectivités. Un message que l’INRAP pourra faire passer aux élus, lors des Journées nationales de l’archéologie, organisées par l’INRAP pour le compte du ministère de la Culture du 17 au 19 juin 2016, manifestation donne lieu à un millier d’événements dont quelque 80% sont organisés par des collectivités, et dont la Gazette est partenaire pour la 6ème année consécutive.
Où est en l’Inrap en matière de conventionnement avec les collectivités ?
25 conventions-cadres sont en cours. La dernière a été signée en avril avec la ville de Lyon. Il s’agit de partenariats de trois types : opérationnel (les chantiers de fouilles), culturel (la médiation et la valorisation) et scientifique (la recherche). Jusqu’à présent, l’Inrap était plutôt dans une logique essentiellement quantitative, ce qui avait du sens dans la mesure où il s’agissait, pour une jeune institution, de planter des drapeaux et mettre en œuvre des synergies. Aujourd’hui, nous ne cherchons pas à multiplier les conventions à l’infini, mais à les faire vivre concrètement. Nous préférons travailler sur leur adaptation à chaque partenaire avec un objectif de complémentarité, selon le principe suivant : l’INRAP est présent partout en France à travers ses directions interrégionales, et là où il y a un service de collectivité, nous sommes des partenaires, capables d’offrir des compétences scientifiques et techniques supplémentaires.
Les ressources humaines et scientifiques dont nous bénéficions, notre savoir-faire, notre expérience doivent profiter aux territoires de manière équilibrée. Par exemple, si un service territorial est conventionné pour toutes les périodes, sauf la Préhistoire, l’INRAP, qui a obligation d’avoir des spécialistes de toutes les périodes, apportera ses compétences-là en ...
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Gazette des Communes
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Comment donner un avenir à l’archéologie préventive
Sommaire du dossier
- Redevance d’archéologie préventive : le compte n’y est pas
- Ce qui menace les services archéologiques territoriaux
- L’INRAP plaide pour un pôle public de l’archéologie préventive incluant les collectivités
- Pourquoi les services territoriaux d’archéologie craignent de passer sous la tutelle de l’Inrap
- Faut-il territorialiser les services d’archéologie ?
- L’aménagement du territoire vu à travers le prisme de l’archéologie
- Nantes comble peu à peu son retard archéologique
- Comment se construit le futur « pôle public de l’archéologie préventive » à Orléans
- « Il faut rendre possible une archéologie des territoires »
- La nouvelle géographie de la recherche archéologique
- Comment faire de l’archéologie un ciment pour fédérer les habitants
Thèmes abordés