Les pesticides, utilisés sur des surfaces imperméables ou peu perméables, entraînent une pollution des eaux liée au ruissellement.
PHOVOIR
Les principales associations de collectivités locales ont concrétisé leur bonne volonté à réduire l'usage qu'elles font des pesticides dans les lieux publics, en signant, le 3 septembre 2010, un accord-cadre avec les ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture. Les services techniques des collectivités locales sont en effet les 1ers utilisateurs professionnels de pesticides dans ces zones.
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La démarche, visant à réduire l’usage des pesticides dans les lieux publics, n’est pas nouvelle. Mais, la bonne volonté des principaux utilisateurs professionnels – que sont les services techniques des collectivités – est dorénavant formalisée dans un accord-cadre.
Ce document, paraphé le 3 septembre 2010 par les principales associations de collectivités (ADF, AMF, AdCF, AMGVF) et les principaux acteurs de l’usage professionnel ne formule ni objectifs ni contraintes. Il décline en fait les points développés dans le 7ème axe du plan Ecophypto 2018 (Réduire et sécuriser l’usage des produits phytopharmaceutiques en zone non agricole).
L’utilisation des produits pesticides en zones non agricoles ( tels que voiries, trottoirs, parcs publics, terrains de sports ou de loisirs, zones industrielles, aéroports….) représente encore environ 5 % du tonnage de substances actives commercialisées chaque année en France. Ces usages constituent une source de contamination des eaux. Utilisés sur des surfaces imperméables ou peu perméables, ils entraînent une pollution des eaux liée au ruissellement.
Par ce document, les signataires s’engagent donc à :
- Améliorer la connaissance des utilisateurs par la formation, la recherche et la connaissance des organismes nuisibles ;
- Privilégier les aménagements urbains qui nécessitent un usage en pesticides aussi minimal que possible ;
- Améliorer les pratiques d’entretien, en n’utilisant les pesticides qu’en dernier ressort et en utilisant dans ce cas des produits à faible impact tout en réduisant les quantités apportées (traitements localisés…) ;
- Diffuser les bonnes pratiques et les retours d’expériences notamment par la création d’une plate-forme informatique d’échange entre professionnels.
«Les jardins et espaces verts sont des lieux de vie (…). La conception et l’entretien de ces espaces doivent participer à la protection de l’environnement. Par la signature de cet accord, les collectivités locales et les professionnels du secteur apportent une contribution importante à l’atteinte des objectifs du Grenelle Environnement», a déclaré Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie.
Un premier accord-cadre avait été signé en avril 2010 pour encourager les jardiniers amateurs en ce sens.