Le tribunal de commerce de Paris a prononcé le 19 août la liquidation judiciaire des écoles départementales de formation des sapeurs-pompiers du Calvados et de Loir-et-Cher.
Ces deux écoles étaient en sursis depuis le 8 juillet quand ce même tribunal avait placé en redressement judiciaire la société DSH (Défense et Sécurité Holding) qui en assurait la gestion dans le cadre d’une DSP des SDIS 14 et 41. Des problèmes de gestion avaient été auparavant mis en évidence et notamment une opération de « lease back » grâce à laquelle le gestionnaire a vendu les camions des deux centres (deux millions d’euros au total) avant de les relouer à ces mêmes écoles. Ces camions appartenaient cependant à une filiale de la Société Générale qui en a exigé la restitution.
Les SDIS ont d’ailleurs décidé de demander des comptes au gestionnaire avec l’ouverture d’enquêtes préliminaires par la justice et d’investigations de la police judiciaire.
Alors que les salaires de juin ont été versés début août, les salariés devraient être licenciés dans les prochains jours. Mais à Vire comme à Vineuil, les SDIS et les deux conseils généraux entendent s’appuyer sur ces écoles neuves pour poursuivre la formation.
Une chose est sûre, affirme Michel Leroux, conseiller général et président du SDIS 41, la formation des sapeurs-pompiers va continuer. La question est de savoir où et quand.
Plusieurs hypothèses sont avancées : recherche de nouveaux partenaires, d’un gestionnaire dans le cadre d’une nouvelle DSP ou gestion directe par les SDIS. La question devrait être tranchée dans les prochaines semaines.
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