Les intercommunalités sont plutôt bonnes élèves. 52 % des communautés répondantes ont adopté leur schéma de mutualisation dans les temps, soit avant la date butoir du 31 décembre 2015, selon une enquête menée en décembre par l’ADCF. « Seuls 14 % n’ont engagé aucune démarche. Beaucoup attendaient la loi « Notre » et les nouveaux périmètres », a expliqué Cindy Laborie, chargée de mission à la FNCDG.
« La mutualisation connaît ces dernières années une nouvelle étape », a également souligné Floriane Boulay, responsable des affaires juridiques et institutionnelles à l’ADCF, citant notamment la création d’observatoires financiers et fiscaux, et la mise en place de pools de remplacement, par de plus en plus d’intercommunalités.
Les deux spécialistes ont en outre exposé les obstacles que peuvent rencontrer les collectivités dans leur démarche d’élaboration des « schémas de mutu ». « Il peut notamment être compliqué de réaliser la cartographie des emplois et des compétences ; les données sont parfois très difficilement transmises par les communes », a insisté Floriane Boulay.
Nécessaire sérénité
Cette étape de cartographie est « devenue incontournable et présente l’avantage de mieux faire apparaître les lignes managériales », a expliqué Cindy Laborie, qui a insisté, enfin, sur l’inquiétude des agents concernant les pertes de salaires, leur lieu de travail, l’organisation du travail, etc., avec la montée en charge de la mutualisation. « On n’aborde jamais bien une réforme quand les personnels sont inquiets », a également indiqué Françoise Descamps-Crosnier, qui a appelé à une « nécessaire sérénité » pour la mise en place de la réforme territoriale.
Thèmes abordés