Le compte à rebours est lancé. Lors de la cérémonie des vœux communautaires, Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne et président de Saint-Étienne Métropole a clairement réaffirmé son ambition de « ne pas prendre de retard par rapport aux autres agglomérations de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes ». Dans son viseur, Clermont-Ferrand sous statut de communauté urbaine et surtout Lyon et Grenoble qui ont déjà le statut de métropole.
« Saint-Etienne est la deuxième ville de la grande région Auvergne Rhône-Alpes. Elle dispose de nombreux atouts dans bien des domaines, mais face à Lyon et Grenoble et peut être demain à Clermont-Ferrand qui pourrait bénéficier d’une mesure d’exception pour devenir métropole, Saint-Etienne ne peut pas être la quatrième roue de cette grande région », fait valoir Gaël Perdriau qui se donne un an pour faire de sa ville une métropole.
L’économie et le social en ligne de mire
En adoptant le statut de métropole, le maire de Saint-Etienne souhaite surtout avoir les coudées plus franches pour peser sur le développement de son territoire. « En créant les grandes régions, le gouvernement a marqué son intention de s’appuyer de plus en plus sur ces grandes régions et au sein de ces grands ensembles, les métropoles auront un poids important. Ce statut donnera à Saint-Etienne une visibilité et des opportunités que ne lui permet pas celui de Communauté Urbaine. En effet, j’entrevoie le risque, et le CPER récemment signé me conforte dans cette idée, de voir de plus en plus de différences s’opérer entre les métropoles et les autres agglomérations », assure le président de Saint-Etienne Métropole qui a déjà engagé des discussions avec le président du Conseil Départemental pour réfléchir au transfert vers la métropole de compétences d’ordre économique et social.
Je souhaite travailler dans une logique d’intelligence d’approche du service public. Mon objectif est d’optimiser le service rendu aux usagers en allant vers plus de mutualisation.
En parallèle le transfert des compétences des communes vers la communauté urbaine s’organise en bonne entente avec les élus, créant des conditions favorables pour aller encore plus loin.
Un périmètre en cours d’ajustement
Au-delà des compétences qu’il entend voir aller à la métropole, Gaël Perdriau a également multiplié les rencontres avec le gouvernement afin de s’assurer que ce dernier était favorable à la création d’une métropole à Saint-Etienne. Reste désormais à finaliser le périmètre géographique.
Après adoption du nouveau Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit l’arrivée de 16 nouvelles communes au sein de Saint-Étienne métropole (45 communes et un peu moins de 400 000 habitants aujourd’hui), le seuil démographique sera allègrement franchi. Mais Gaël Perdriau à fait savoir au Préfet qu’ « au nom de la pertinence du bassin de vie », il estime nécessaire d’intégrer 7 à 8 autres communes situées au Nord Ouest de l’agglomération actuelle.
Une course contre la montre
Ces derniers réglages devront se faire en accéléré car l’édile stéphanois se donne un an pour parvenir à ses fins. « Oui, nous allons aller vite, mais ce n’est pas une surprise, j’ai toujours fixé l’échéance de la métropole au 1er janvier 2017. Je souhaite que l’on s’inscrive dans la dynamique des grandes régions. Or il est toujours difficile d’exister quand les choses s’organisent sans vous », justifie Gaël Perdriau.
Lequel ne fait pas non plus mystère des motivations financières attachées au statut métropolitain. « Ne prenons pas le risque de voir nous échapper des financements de l’État ou de l’Europe sous prétexte que les crédits seront accordés en priorité aux grands pôles de centralité que sont aujourd’hui les métropoles », conclut le maire de Saint-Étienne.
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