« Au cours des dernières années, différents types d’actes de violence ont eu lieu dans des institutions publiques et ce, à travers le monde entier (Canada, États-Unis, Norvège, France…). La sécurité dans ces lieux publics est donc devenue une préoccupation de tous les instants. Elle risque de demeurer une priorité au cours des prochaines années. »
Fort de ce constat, le Centre international pour la prévention de la criminalité (CIPC) a publié courant septembre un rapport sur la prévention de la violence dans les institutions publiques, issu d’une enquête réalisée au Québec mais déclinable à de nombreux pays occidentaux.
Après avoir renseigné sur les profils et les motivations des tueurs choisissant ces cibles en particulier, le CIPC interroge le sens de leurs passages à l’acte et tente d’analyser leur message consistant à faire des lieux publics le théâtre de leurs violences. Car ils ne s’attaquent pas à ces lieux hautement symboliques sans raison, mais bien parce qu’ils demeurent au cœur de la vie sociale et incarnent les valeurs de nos sociétés contemporaines.
Objectif de ce préambule : déterminer « s’il eut été possible de prévenir tel ou tel type d’incident », et donc éviter autant que possible que de nouvelles institutions publiques – qu’il s’agisse d’assemblées ou de congrès politiques, d’établissements scolaires ou d’universités, d’hôpitaux, de services sociaux ou de tribunaux, etc – soient associées dans le futur à des phénomènes de violences et de tuerie de masse.
Le rapport du CIPC fait état de plusieurs pratiques prometteuses de développement social (raffermissement du tissu social, amélioration du traitement des tueries de masse par les médias, sensibilisation des usagers) ou de prévention de la délinquance (formation du personnel, prévention situationnelle, amélioration des relations avec les services de police ainsi que de l’offre de services de santé mentale). Selon eux, même si cela n’équivaut pas à une garantie assurant contre 100% des risques, il pourrait être bon de les généraliser dans le monde entier pour protéger les usagers comme le personnel travaillant au sein de ces institutions.
Références