La contraction des budgets culturels conduit de plus en plus collectivités et associations à rechercher des financements privés complémentaires (mécénat, financement participatif, boutique, restaurant...). Ces pratiques suscitent encre des réticences chez certains professionnels. Tour d'horizon de la problématique avec Jean-Michel Tobelem, professeur à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste de la gestion des équipements culturels, et directeur d'Option culture.
Dans le secteur non marchand, on ne voit pas poindre de modèle économique alternatif capable de se substituer à celui que nous connaissons aujourd’hui, que ce soit en France ou à l’étranger. Il s’agit donc essentiellement de ressources complémentaires. Quelles que soient ces ressources, la baisse des financements publics se solde toujours pas une contraction des moyens généraux. Il faut donc toujours faire avec moins. Et n’oublions pas que la recherche de recettes nouvelles (mécénat, boutique et restaurant au sein d’une institution) engendre aussi des coûts supplémentaires. Par exemple, pour trouver des mécènes, il faut que quelqu’un s’occupe de les identifier, de les solliciter, et ensuite, il faut faire vivre le club des mécènes, animer ce réseau, tenir informés les membres, etc. Il ne faut donc pas regarder les seules recettes, mais les rapporter aux investissements nécessaires. Parfois, le résultat n’est pas ...
REFERENCES
CHIFFRES CLES
(Sources : Admical, CLIC France)
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