Parmi les fonctionnalités de notre application d’analyse des rémunérations des fonctionnaires, nous avons fait apparaître 4 scénarios de situations « extrêmes », qui incluent la rémunération de base, augmentée d’un pourcentage de prime (1), qui varie fortement entre niveaux de collectivités locales :
- Quelles sont les plus fortes rémunérations aujourd’hui ?
- Quelles sont les plus faibles rémunérations ?
- Qui a connu la plus forte progression de salaire entre 2005 et 2015 ?
- Qui a connu la plus faible progression de salaire entre 2005 et 2015 ?
Au-delà de ces scénarios, nous avons approfondi l’analyse. Et notre application confirme d’abord que les revalorisations du bas de la catégorie C, entrées en vigueur début 2014, ont bien eu un effet sur la rémunération des agents concernés, comparé aux autres agents de la fonction publique.
Ainsi, par exemple, un agent à l’échelon bas de l’échelle 3 passe de l’indice 263 au 1er février 2005 à l’indice 321 au 1er janvier 2015, soit + 58 points en dix ans. Alors qu’un territorial à l’échelon haut de l’échelle 3 passe de l’indice 337 à l’indice 363 entre 2005 et 2015, soit + 26 points : c’est deux fois moins que l’échelon bas. A noter : les mêmes variations se retrouvent pour les échelles 4, 5 et 6.
Du coup, le reste des agents de la catégorie C ont connu en dix ans peu de progression de leur traitement indiciaire. En appliquant un taux de prime moyen par type de collectivités(2), on trouve ainsi parmi les plus faibles évolutions : les brigadiers chef principaux, les adjoints principaux de 1ère classe, les adjoints d’animation principaux de 1ère classe, etc.
Dans le même temps, certains agents de la catégorie B ont eux aussi été très peu revalorisés en dix ans. Le traitement indiciaire des lieutenants de sapeurs-pompiers principaux de 1ère classe ainsi que des assistants socioéducatifs principaux et des éducateurs principaux de jeunes enfants n’affiche qu’une progression de moins de 5 % en dix ans.
Enfin, conséquemment, la catégorie A n’a connu que de très faibles évolutions : seulement + 4,8 % en dix ans pour les administrateurs hors classe notamment.
En appliquant un taux de primes moyen par type de collectivité, les autres cadres d’emplois de cette catégorie qui connaissent une très faible revalorisation sont notamment les conservateurs en chef de la filière culturelle, les directeurs, administrateurs et attachés principaux de la filière administrative.
A noter : notre application indique que les plus hauts salaires de la FPT se retrouvent parmi les administrateurs hors classe et les médecins hors classe exerçant dans les :
- régions
- services départementaux d’incendie et de secours
- communautés d’agglomération
- communautés urbaines
- centres de gestion et CNFPT.
Quelle évolution des rémunérations dans la fonction publique territoriale ? Avec notre application interactive, comparez, simulez, évaluez, partagez !
Cet article fait partie du Dossier
Salaires des fonctionnaires territoriaux : comparez, simulez, évaluez
Sommaire du dossier
- Les fonctionnaires territoriaux sont-ils trop payés ?
- Salaire des fonctionnaires : de quoi parle-t-on ?
- Zoom sur les inégalités de salaires des fonctionnaires
- Pouvoir d’achat des fonctionnaires : la bataille des chiffres
- Combien gagnent les DG ?
- Salaires : Impact et conséquences du dégel du point d’indice
- La nouvelle bonification indiciaire (NBI) en 10 questions
- PPCR et RIFSEEP, les deux clés de voûte du nouveau système de rémunération
- Application sur le salaire des fonctionnaires territoriaux : la méthode
- Régime indemnitaire : « la situation ne satisfaisait personne » – Laurent Crusson
- Les principaux enseignements de l’application « Rémunérations des fonctionnaires territoriaux »
- Rémunération et carrière des fonctionnaires : les 10 mesures phares de l’accord PPCR
- Histoire récente de la négociation sur les salaires dans la fonction publique
- Primes et indemnités de la fonction publique territoriale : de quoi parle-t-on ?
- Les primes et indemnités des fonctionnaires territoriaux en 10 questions
- La garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa) en 10 questions
Thèmes abordés
Notes
Note 01 Selon la DGCL, ce taux moyen en 2011 est le suivant : - 35,9% pour les SDIS, - 20,7% pour les conseils régionaux - 7,2% pour les communes de moins de 1 000 habitants - etc. Retour au texte
Note 02 Pour les tableaux ci-dessous, nous avons parfois appliqué un taux moyen de primes par type de collectivité : les taux de 2005, 2007, 2009 et 2011 fournis par la DGCL. Retour au texte