L’opération nationale « Voisins vigilants », lancée en 2005, trouve sa première application dans le Gard à Aujargues, commune de 835 habitants entre Nîmes et Sommières, où 54 crimes et délits ont été recensés en 2009. Le maire (sans étiquette) Guy Lamadie a signé le 23 juin 2010 une convention avec le préfet du Gard et le procureur de la République, qui renforce, selon la préfecture, «le maire dans son rôle pivot de la politique de prévention de la délinquance». Le conseil municipal avait voté une délibération le 17 juin et une présentation publique de la démarchée a eu lieu le 21 juin.
Des référents anonymes
Le maire est chargé, en collaboration avec la gendarmerie, de la mise en oeuvre, de l’animation et du suivi du dispositif « Voisins vigilants ». C’est lui qui recherche des référents volontaires, notamment pour leur fiabilité et leur disponibilité. Ces référents – anonymes – «alertent la gendarmerie de tout événement suspect ou de tout fait de nature à troubler la sécurité des personnes et des biens dont ils seraient les témoins».
Des informations communiquées au correspondant désigné par la gendarmerie et au maire, qui ne doivent pas porter atteinte aux droits fondamentaux individuels ni revêtir un caractère politique, racial, syndical ou religieux. Des panneaux informent le village de l’adoption du dispositif.
Les «voisins vigilants» recevront des gendarmes des conseils en matière de prévention et des informations sur l’opération «tranquillité vacances». Des réunions entre le maire d’Aujargues, les voisins vigilants, le commandant de la communauté de brigades de Calvisson, les correspondants de la gendarmerie et le référent sûreté auront lieu une fois par trimestre. Le maire recevra un état statistique régulier sur la délinquance de proximité.
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