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Les systèmes de retraites en Europe, et leur réforme

Publié le 16/06/2010 • Par Raphaël Richard • dans :

Le 2 juin 2010, le député UMP Arnaud Robinet a présenté son rapport d'information sur le financement des retraites dans les Etats européens, qui dresse un panorama à la fois des systèmes existants mais aussi de la manière dont les réformes récentes ont été menées.

Dès l’introduction, le député précise que l’étude d’exemples étrangers ne permet pas de déterminer des solutions transposables dans un autre cadre. « Chaque régime national de retraite s’insère, en effet, dans un cadre social cohérent qui est le produit d’années d’expériences, de confrontations mais aussi de réussites, dans toutes sortes de domaines comme la politique familiale, la santé, le handicap, l’emploi, les conditions de travail, l’éducation la formation professionnelle, qui ne peuvent s’apprécier isolément », écrit-il.
Les types de systèmes existants ainsi que les grandes règles ayant guidé les réformes permettent toutefois d’apprécier de grandes tendances.

Selon une approche introduite par la Commission européenne, les systèmes de retraite européens « reposent sur trois piliers dont la place et le rôle varient assez considérablement selon les Etats », selon une distinction entre gestion publique d’un régime légal par répartition et gestion privée d’un régime professionnel par capitalisation.

  • Premier pilier : régimes, souvent financés par répartition, d’assurance sociale obligatoire ou avec versement des prestations généralement proportionnelles à la contribution. Ce système est majoritaire dans la pension de base en France, en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en Italie et en Suède.
  • Deuxième pilier : régimes complémentaires généralement organisés dans un cadre professionnel, avec des cotisations pour l’employeur et le salarié. Surtout présent au Royaume-Uni.
  • Troisième pilier : repose sur l’initiative et l’épargne retraite individuelles. S’il constitue un complément important au Royaume-Uni, ce pilier monte en puissance dans d’autres pays comme la Suède et l’Allemagne.

Deux modèles prédominants
Sur les modes de financement, Arnaud Robinet détaille les deux grands modèles existants dans l’Union européenne : le bismarckien et le « beveridgien ». Le premier est « organisé entre les salariés suivant un principe de mutualisation solidaire », « lié aux droits acquis par le travail » et les cotisations « sont obligatoires et proportionnelles au revenu d’activité, tout comme le montant de la future retraite », précise le rapport.
Ce système fonctionne par répartition, sur la base d’une solidarité entre les générations, et s’applique en France, en Italie, en Belgique, en Suisse, en Espagne, au Portugal, etc.

Le second repose sur une protection sociale gérée par l’Etat, financée par l’impôt et reposant sur un principe de solidarité nationale. « Elle est universelle et couvre toute la population face à l’ensemble des risques sociaux. Les retraites assurent ainsi aux citoyens âgés un revenu minimum et les pensions versées ne dépendent pas de l’activité professionnelle antérieure », observe le député. Une solution adoptée notamment en Europe de l’Est, centrale et orientale.

Réformes
« De nombreux Etats européens ont été conduits, depuis 20 ans, à reconsidérer et à remodeler les différents systèmes de retraites dont ils disposent, afin de garantir la pérennité, sous la double contrainte de l’évolution démographique et de la compatibilité de besoins de financements croissants avec le maintien de leur compétitivité dans une économie mondialisée », note Arnaud Robinet.

De 1990 à 2003, les membres de l’Union européenne ont ainsi suivi une évolution convergente afin de diversifier les modes de financement, faisant ainsi se rapprocher les deux grands modèles précédemment évoqués. Les pays de tradition bismarckienne ont introduit ou élargit les ressources fiscales, tandis que ceux plus proches du modèle biveredgien ont complété leurs systèmes par des cotisations obligatoires liant les prestations aux salaires.

Des réformes plus profondes, paramétriques ou systémiques, ont aussi été entamées pour faire face aux évolutions démographiques qui touchent tous les pays.
Le rapport signale « la difficulté d’une quelconque anticipation rationnelle dans le domaine des retraites, à la lumière des expériences assez discutables menées dans cette voie pour les sphères économiques et financières, pourtant modélisées depuis fort longtemps ». Et de préciser que pour la France, les projections « sont évidemment entourées d’une part d’incertitude importante, liée à la démographie, à l’environnement macroéconomique et aux comportements des populations concernées ».

Cinq objectifs
Enfin, au titre des enseignements, Arnaud Robinet souligne que les réformes se sont toutes faites en plusieurs étapes, en s’appuyant sur la recherche d’un consensus national, soit par des gouvernements de coalition, soit par des majorités successives différentes prolongeant la politique menée précédemment. Cinq objectifs ont à chaque fois été poursuivis :

  1. Assurer l’équilibre économique du système de retraites ;
  2. Rechercher des ressources ou prendre des mesures d’économies nouvelles ;
  3. Organiser un pilotage continu du système ;
  4. Instituer des dispositifs correcteurs relevants de la solidarité ;
  5. Développer les régimes par capitalisation, surtout dans les pays du Nord.

Le rapport n’aboutit pas à des propositions ou des suggestions pour la réforme menée en France, mais de nombreux aspects qui y sont évoqués peuvent servir d’indicateur dans la manière de procéder. Le député précise toutefois que la crise économique ne doit pas constituer un obstacle à la modification du système.

Références

Le financement des retraites dans les Etats européens, rapport Assemblée Nationale, Arnaud Robinet, juin 2010

Cet article fait partie du Dossier

Réforme des retraites : quels effets pour les fonctionnaires

Sommaire du dossier

  1. Réforme des retraites : les mesures pour la fonction publique
  2. Les coûts cachés de la réforme des retraites
  3. Retraites : ce qui va changer pour les agents en catégorie active
  4. « Si l’on n’embauche pas de fonctionnaires, notre déficit ne va pas s’améliorer »
  5. Retraites : après les annonces les chantiers à venir pour les collectivités
  6. Réforme des retraites : une occasion perdue pour les policiers municipaux ?
  7. Quelles mesures pour le secteur public dans le projet de réforme des retraites ?
  8. Retraites : être agent territorial, un facteur de mortalité précoce ?
  9. Caisse de retraite des fonctionnaires territoriaux : la situation pourrait « se dégrader fortement »
  10. Les territoriaux partent-ils vraiment à la retraite quand ils le veulent ?
  11. Santé au travail : les nouveaux visages de la pénibilité
  12. Le b.a-ba de la retraite dans la fonction publique territoriale
  13. Pénibilité au travail : vers une culture collective de la prévention
  14. Les retraites du secteur public sont-elles plus avantageuses que dans le secteur privé ?
  15. Pénibilité : « Investir dans la santé au travail est un arbitrage difficile pour les élus »
  16. Comment les pensions de retraites évolueraient lors d’un passage aux règles du privé ?
  17. Pénibilité au travail : des métiers qu’il faut assumer… avec modération
  18. Fonction publique : jusqu’à quand les cotisations retraites vont-elles augmenter ?
  19. « Décote » et « surcote » des retraites : les paramètres à prendre en compte
  20. Retraites : les gagnants et les perdants du protocole PPCR
  21. Portrait-robot du nouveau retraité territorial
  22. Quelle retraite pour les contractuels et les autres agents non titulaires de la fonction publique ?
  23. Retraites : que se cache-t-il derrière la CNRACL ?
  24. Retraite additionnelle : le RAFP en 7 questions
  25. Retraites : les réponses aux questions les plus fréquentes
  26. Retraites des territoriaux : Les paramètres de la réforme de 2010
  27. Départs en retraite : de la visibilité… jusqu’à quand ?
  28. Retraite : des gagnants et des perdants chez les polypensionnés
  29. Réforme des retraites : ce qui change pour les fonctionnaires
  30. Les pensions des territoriaux : témoignages après la réforme de 2010
  31. Carrières atypiques : mode d’emploi des retraites
  32. Retraites des territoriaux après la réforme de 2010 : le traitement au cas par cas
  33. Des efforts déjà consentis depuis la loi « Fillon » de 2003
  34. Les systèmes de retraites en Europe, et leur réforme
  35. Ressources et simulateurs de calcul de retraite pour les fonctionnaires
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Commentaires

Les systèmes de retraites en Europe, et leur réforme

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mo

20/10/2010 04h52

la protection sociale en général, les systèmes de retraite en particulier sont dans le cas des travailleurs du privé financés par les partenaires sociaux. Si une nouvelle donne est nécessaire, cela implique une information claire, critique, et détaillée des intéressés sur les comptes actuels et sur l’affectation des budgets (où vont nos sous?) et une prise de décision collective. Ca prend du temps. Ca évite les conflits. Cela n’a pas été fait, d’où conflit. C’est à faire. La réforme peut attendre quelques temps; la consultation populaire est urgente. Dans une démocratie bien tenue, en tous cas. On appelle ça le contrat social; c’est basique, non?

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