Les sénateurs ont ainsi approuvé deux amendements similaires, l’un du gouvernement et l’autre de Catherine Génisson (PS).
La procédure actuelle oblige les forces de l’ordre, après un premier dépistage salivaire positif, à emmener l’automobiliste pour un prélèvement sanguin, le plus souvent dans un service d’urgence, a souligné la secrétaire d’Etat à la santé Ségolène Neuville.
« Cette méthode engendre une perte de temps très importante, souvent 3 ou 4 heures, non seulement pour les forces de l’ordre, mais aussi pour l’automobiliste et les médecins des urgences », a souligné Mme Neuville. « Ce prélèvement sanguin peut par ailleurs apparaître assez intrusif pour le conducteur sur lequel il est réalisé alors qu’une autre méthode existe par ailleurs ».
Gain de temps – Une expérimentation menée de décembre 2014 à juin 2015 dans 11 départements a permis de confirmer la faisabilité de cette procédure, a-t-elle précisé.
Comme pour les prélèvements sanguins, les prélèvements salivaires seront envoyés en laboratoire pour analyses et résultats, a ajouté la ministre.
Selon elle, cette nouvelle méthode de prélèvement biologique devrait permettre de mieux lutter contre les infractions de conduite après usage de stupéfiants. En 2014, dans 23 % des accidents mortels, au moins un conducteur ou un piéton s’est révélé être positif au dépistage de stupéfiants, a-t-elle dit. Plus de 130.000 dépistages de stupéfiants ont été réalisés sur cette période par les forces de l’ordre.
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