Lors du débat d’orientation budgétaire de juillet, le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, et le ministre des Finances, Michel Sapin, montraient devant le Parlement leur confiance dans le respect de la trajectoire fixée par le programme de stabilité, visant à ramener le déficit public à 2,7 % du PIB d’ici à 2017. C’était le temps des cadeaux, apportés dans la hotte du père Noël Croissance. Mais cette séquence de sérénité affichée, c’était avant. Avant la stagnation de l’économie nationale au second semestre, avant la pression du secteur agricole et avant les demandes de rallonge budgétaire de certains ministères, comme la Défense ou l’Education nationale, pour assurer les missions de l’Etat à l’étranger ou préserver un tant soit peu l’attractivité du métier de prof.
Flou persistant
A présent, le bouclage du budget 2016 tourne au casse-tête, d’autant plus complexe que l’exécutif doit tenir ses promesses de baisse d’impôts de 2 milliards d’euros faites aux particuliers et de soutien à l’investissement local pour un montant de un milliard aux collectivités. Sur ce dernier point, la question du financement reste toujours aussi floue. Matignon et même l’Elysée ont gardé jalousement le dossier en main avant la journée d’action nationale des élus locaux organisée par l’Association des maires de France, le 19 septembre.
En attendant, certains secteurs sont d’ores et déjà soumis à la diète budgétaire, comme l’aide au logement et à l’immobilier. Ainsi, le financement des organismes bailleurs sociaux pourrait être sacrifié dans le projet de loi de finances pour 2016, comme le laissait d’ailleurs entendre Michel Sapin dès le mois de mai. C’est aussi durant cette période que le gouvernement voulait relancer le logement en accordant un coup de pouce aux maires bâtisseurs… On n’en est plus à une incohérence près.
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