Remplacer les portes par des bras. Dans le cadre de la déconstruction à Lille de la résidence Marcel Bertrand (196 logements ), le bailleur social de la métropole lilloise, Lille métropole habitat (LMH), innove.
Les panneaux métallique Sitex habituellement posés en location pour interdire l’accès aux logements sont remplacés par des personnes en insertion. Une fois le logement vacant, ces « videurs » interviennent rapidement pour enlever les encombrants restés et sécuriser le logement.
« Ils enlèvent les meubles, matelas ou réfrigérateurs qui ont été « oubliés » par les locataires. Ils récupèrent aussi les portes palières qui sont ensuite rachetées par Veolia. Ils vérifient tout : ferment les robinets, vidangent les tuyaux, signalent les risques éventuels. Ensuite ils ferment les accès par des panneaux en bois ou des parpaings pour les 2 premiers étages », détaille Frédéric Bachelard, chargé de mission Responsabilité sociale environnementale chez LMH.
Les encombrants sont déposés dans une petite déchetterie créée en pied d’immeuble. Elle accueille aussi les déchets des locataires durant toute la période précédant la déconstruction. Ensuite ces déchets repartent dans les filières ad-hoc. Ceux qui ne correspondent à aucune filière sont pris en charge par la métropole européenne de Lille.
Cercle vertueux
« Cet enlèvement préalable des encombrants va nous permettre de réduire leurs coûts d’enlèvement et d’élimination en enfouissement habituellement facturés par les démolisseurs entre 200 et 250 euros le m3 », se félicite Frédéric Bachelard. Il estime que sur la résidence Marcel Bertrand cette économie pourrait être de plus de 40 000 euros.
Cette initiative s’inscrit parfaitement dans les objectifs de la loi de transition énergétique qui prévoit de passer en 5 ans de 30 % à 70 % des déchets du BTP recyclés. Le coût d’embauche des personnes en insertion, qui devraient réaliser sur 30 mois 8 000 heures de travail, sera compensé par la réduction significative des coûts de recours aux portes métalliques Sitex.
« Sur cette résidence plus de 250 000 euros sont ainsi dégagés pour pouvoir financer les personnes travaillant en insertion. De plus, leur présence sécurise les autres logements. », souligne le responsable RSE.
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