GDF SUEZ, Solaire Direct, Yomatec, Tenergie et EDF Energies Nouvelles signeront prochainement des conventions avec la municipalité marseillaise pour équiper de panneaux solaires – fournis par le fabricant français Photowatt- les toits de 115 bâtiments communaux : écoles, crèches, gymnases, locaux du bataillon des marins-pompiers, centres d’hébergement…
Deux autres protocoles seront ultérieurement proposés à de nouveaux opérateurs pour l’attribution de quelques dizaines de toitures publiques supplémentaires. Au total, les sociétés privées retenues dans le cadre de ce programme seront chargées d’installer et d’exploiter une surface photovoltaïque totale de 160.000 mètres carré, représentant une puissance cumulée de l’ordre de 13 mégawattspour une production électrique annuelle de 14,9 millions de Kilowatts par heure. Le montant de l’investissement réalisé par les entreprises retenues par la ville est estimé à 90 millions d’euros. De son côté, la municipalité percevra 26 millions d’euros de recettes sur vingt ans. Cette manne sera versée sous forme de redevance directe et de contribution en nature, via la réfection et l’entretien de l’étanchéité des bâtiments concernés.
«Ce projet permettra, à terme, de produire l’équivalent de la consommation de 6.930 ménages, ce qui évitera de rejeter annuellement dans l’atmosphère 1,1 tonne de gaz carbonique», se réjouit Hélène Venturino, conseillère municipale (UMP) déléguée aux énergies renouvelables.
Si la quasi-totalité des conseillers municipaux ont approuvé, le 10 mai dernier, le programme photovoltaïque, le groupe des Verts s’est paradoxalement opposé à la mise en œuvre des conventions avec les opérateurs privés. Michèle Poncet-Ramade, chef de file des écologistes marseillais, a notamment dénoncé « les cadeaux faits par la commune aux firmes multinationales venant s’acheter une bonne image écolo-compatible ». L’élue verte estime que les équipements prévus sur les toitures publiques n’amélioreront pas le bilan énergétique des bâtiments concernés car, souligne-t-elle, «l’électricité produite ne sera pas consommée sur place, mais remise sur le marché ».
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