Par Olivier Mariotte, président de Nile
Je veux parler ici de l’évaluation des médicaments qui aboutit immanquablement à une note d’amélioration du service médical rendu de 5 (c’est-à-dire « aucun intérêt thérapeutique ») pour plus de 90 molécules sur 100.
Il est difficilement compréhensible que l’on puisse s’en satisfaire longtemps en l’état, sauf à reconnaître qu’il remplit d’autres fonctions que de donner une note pour hiérarchiser les biens qu’il évalue. C’est peut-être aussi parce que les critères sont mal choisis, ou déterminés par des personnes qui ont un point de vue particulier sur les médicaments : je veux parler des professionnels de santé qui composent la Commission de la transparence, à la Haute Autorité de santé. Vu sous l’angle des décideurs des soins et des parcours, les choses peuvent ainsi se comprendre. Mais si nous donnions la parole à l’utilisateur de ces produits, celui qui devrait en bénéficier, le patient…
Je sais. On me rétorquera que l’on en a glissé un dans ce cénacle de la connaissance. C’est un bon début mais encore symbolique et certainement pas assez pour juger par exemple de la qualité de vie des malades sous traitements. En attendant l’avis des professionnels reste trop souvent « gobez… et circulez ! ».
Références
- Contact : olivier.mariotte@nile-consulting.eu
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