Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé le 17 mai à Agnetz (Oise) une série de mesures pour améliorer la sécurité des personnes âgées. Aujourd’hui, 12,6% des crimes et délits sont commis sur des personnes âgées de 60 ans et plus, a déclaré le ministre en déplacement dans l’Oise, où un double meurtre commis sur des personnes âgées en janvier à Pont-Sainte-Maxence avait fortement choqué la population.
Alors qu’ils ne représentent que 20% de la population, les aînés sont victimes de 2/3 des vols avec ruse, et de près d’un tiers des cambriolages, a souligné le ministre, qui s’est fait remettre par le député (UMP) Edouard Courtial un rapport de 112 pages sur la sécurité des seniors.
S’appuyant sur les conclusions de ce rapport, Brice Hortefeux a notamment annoncé qu’une opération « tranquillité seniors » serait mise en place, afin de permettre aux personnes âgées de mieux se signaler aux forces de l’ordre lorsqu’elles s’estiment menacées. J’y tiens, a assuré le ministre. Cette action sera calquée sur le principe de Tranquillité vacances, qui a fait ses preuves. Dans un premier temps, nous nous appuierons sur les recensements de personnes isolées réalisés contre la canicule. Tous les services seront mobilisés. Ce sera un dispositif lourd, qui pourra nécessiter le recours aux réservistes.
Brice Hortefeux a par ailleurs souhaité que la prise de plainte par les gendarmes au domicile des personnes âgées victimes devienne la règle.
Le ministre a également souhaité que la vidéosurveillance dans les villes se développe, annonçant que des efforts significatifs seront faits cette année pour aider les collectivités à mettre en place ce système, qui permet de faire reculer la délinquance.
Le ministre, qui a également rappelé que les sanctions pour des crimes et délits commis à l’égard de personnes vulnérables avaient déjà été durcies, a précisé qu’il donnerait instruction aux préfets dans les 15 jours, afin que l’ensemble de ces mesures puissent être opérationnelles d’ici début juillet.
Le rapport Courtial préconise par ailleurs de mettre en place des schémas départementaux de sécurité des personnes âgées, pilotés par le préfet et le président du conseil général. Ces schémas, qui seraient intégrés dans les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance, pourraient s’appuyer sur un « diagnostic partagé de la cartographie des personnes âgées vulnérables, des besoins locaux et des actions prioritaires à entreprendre en matière de sécurité au sens large ». Les collectivités devraient être associées à ce dispositif.
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés